« MG France se réjouit de voir le gouvernement prendre la mesure du problème posé par l’accès aux soins. L’accès à des soins de premier recours partout sur le territoire sera, à n’en pas douter, un des soucis majeurs de nos concitoyens dans les années à venir et la préoccupation récurrente de nos élus locaux. La baisse programmée et inéluctable du nombre de médecins généralistes que MG France dénonce depuis 10 ans nécessite une politique volontariste et continue dont le plan annoncé par le gouvernement ne constitue que la première étape.
Renforcer l’offre de soins sur les territoires
C’est en priorité structurer les soins primaires de notre pays qui souffrent d’un sous-investissement depuis de longues années. Offrir des conditions de travail attractives aux jeunes professionnels et particulièrement aux médecins généralistes : locaux, personnel, équipement, statut. L’exercice libéral peut permettre le développement de structures de soins adaptées à condition que les professionnels soient durablement aidés et accompagnés dans la réalisation de leurs projets.
Mettre en oeuvre la révolution numérique
C’est d’abord développer et renforcer l’usage des outils existants : logiciels de gestion médicaux, systèmes d’information partagés, bases de données, messageries sécurisées pour la communication entre professionnels. Cela nécessitera pour les pouvoirs publics d’investir sur la formation des professionnels à l’usage de ces outils et de leurs fonctionnalités, et de faciliter dans les équipes de soins primaires la création de médecins directeurs de l’information médicale, comme dans les établissements hospitaliers.
Les applications que sont la télé consultation, la télé expertise et la télé surveillance pourront alors, et alors seulement, devenir pleinement opérationnelles.
Mieux s’organiser sur les territoires pour offrir une présence soignante continue
L’organisation de la continuité des soins répond à une exigence naturelle de la population. Répondre quotidiennement aux demandes de soins non programmées va requérir de la part de médecins généralistes de moins en moins nombreux de gros efforts d’imagination et d’organisation. Les médecins animateurs de ces projets territoriaux devront être encouragés et soutenus par leurs interlocuteurs régionaux et territoriaux. Ces organisations peuvent être à l’origine de nouveaux modes d’exercice en commun s’ils bénéficient des financements adéquats.
Faire confiance aux acteurs des territoires
Ils sont dès aujourd’hui à l’initiative des projets d’organisation les plus innovants, car ils s’appuient sur leurs expériences de soignants et sur leur connaissance des réalités locales. S’appuyer sur leur dynamique implique un changement de paradigme pour leurs interlocuteurs institutionnels : les projets sont à l’initiative des acteurs de terrain qu’il convient d’accompagner et de financer.
MG France portera la parole des généralistes dans toutes les instances de pilotage d’un dispositif, tant national que régional, qui ne saurait donc les exclure. »