Le 15 novembre est la journée mondiale de la BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive), maladie respiratoire à la fois mal connue et sous diagnostiquée, à l’origine pourtant de 17 000 décès chaque année. (5 fois plus que les décès par accidents de la route).
À cette occasion, la Société de Pneumologie de Langue Française organise une conférence de presse le 8 novembre à 8h30 à la Maison du poumon
La communauté des pneumologues se mobilisent pour sensibiliser le grand public et le corps médical à cette maladie et alerter particulièrement sur les femmes qui sont celles qui souffrent le plus de ce sous-diagnostic mais aussi celles pour qui la maladie évolue plus rapidement et plus sévèrement.
Pourtant, même si l’on ne peut pas aujourd’hui guérir de la BPCO il existe différents traitements qui permettent de diminuer les symptômes et de stopper son évolution.
Les médecins pensent davantage à un asthme et moins à une BPCO pour les femmes. Pourtant, on ne peut plus dire que la BPCO est une maladie masculine puisque sa fréquence chez la femme rejoint désormais celle de l’homme : 40% des personnes souffrant de la BPCO sont des patientes. Il y a 20 ans, la proportion des femmes atteintes de la maladie était d’environ 20% selon le Pr Nicolas Roche.
Malheureusement, la quantité des données cliniques sur le sujet « Femmes et BPCO » est de nos jours encore trop faible ; malgré que de nombreuses études évoquent des spécificités.
En France, cette maladie concerne 6 à 8 % de la population adulte de plus de 40 ans, soit 2,5 à 3 millions de personnes. 1 million d’entre elles souffrent au sens clinique avec un impact sur leur vie quotidienne et 100 000 sont sévèrement atteintes.
Avec 17 500 morts par an, soit 5 fois plus que le nombre d’accidentés de la route, la BPCO sera en 2030 la troisième cause de mortalité dans le monde.