La SMEREP alerte le gouvernement sur la dégradation inévitable du service rendu aux étudiants.
Alors que le Parlement examine le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2018, la SMEREP déplore la décision apparemment irrévocable du gouvernement de supprimer la délégation de gestion de la sécurité sociale étudiante aux mutuelles qui s’en chargent actuellement. Cependant, elle en prend acte et demande qu’une période de transition leur soit accordée, au risque de créer une transition défavorable aux étudiants, en plus de porter un coup fatal à ces entreprises qui emploient près de 600 personnes.
La SMEREP alerte le gouvernement sur l’impact néfaste et dangereux qu’aurait immanquablement la suppression de la délégation de gestion de la sécurité sociale étudiante aux mutuelles dès la rentrée 2018, comme cela est évoqué. En effet, si le transfert vers le régime général devait se faire aussi rapidement, il est impensable que le régime général ait le temps de mettre en place les moyens d’assurer la qualité de service nécessaire pour répondre aux attentes et aux besoins des étudiants. Accueils ouverts le soir et le week-end, conseillers multilingues dédiés aux étudiants étrangers, chargés d’information présents dans les écoles et universités pour apprendre aux étudiants le fonctionnement de leur système de protection sociale, tous ces services que délivrent les mutuelles étudiantes ne pourront jamais être opérationnels en si peu de temps. C’est donc une qualité de service mise à mal qui pourrait se profiler si la suppression du régime avait lieu aussi rapidement.
Par ailleurs, les entreprises mutualistes, dont le modèle économique repose en grande partie sur la délégation de gestion de la sécurité sociale étudiante, n’auraient tout simplement pas le temps de s’adapter. Selon Hadrien Le Roux, Président de la SMEREP « Si elle devait prendre effet aussi brutalement, la suppression de la délégation de gestion de la sécurité sociale étudiante ne permettrait pas aux entreprises mutualistes d’adapter leur modèle. Il est impératif que le gouvernement donne le temps aux mutuelles d’assurer leur transition ». Comme le gouvernement l’a prévu pour le RSI, la SMEREP recommande donc qu’une période transitoire de deux ans soit accordée aux mutuelles. Cela pour garantir un passage dans de bonnes conditions et éviter qu’au-delà de l’impact sur l’emploi qu’aurait inévitablement une application aussi rapide de cette décision, des conséquences regrettables sur la prise en charge des étudiants ne soient également à déplorer.
La SMEREP qui, depuis plus de 45 ans, est un acteur complet de la santé des étudiants via des services spécifiques (accueil multilingue, accueil jusqu’à 20h ainsi que le samedi, cabine E-santé au sein de l’accueil Saint-Michel…) et de nombreuses actions de prévention et d’éducation à la santé, sur le terrain, entend prendre une part active aux débats en cours pour que les évolutions envisagées par le gouvernement ne conduisent à une régression dans l’offre de service actuellement offerte aux étudiants.
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