Alors qu’une décision était annoncée aujourd’hui concernant la réhomologation du glyphosate, la Commission européenne indique que le vote est reporté. Pour Générations Futures, foodwatch et La Ligue contre le cancer, la France doit profiter de ce sursis pour peser de tout son poids et choisir de protéger la santé des agriculteurs et consommateurs plutôt que les intérêts de l’industrie. La France dispose en effet de nombreux arguments pour l’interdire sans attendre.
Alors que la licence européenne du glyphosate expire en décembre prochain et que le débat sur sa réhomologation pour dix nouvelles années faisait rage, la Commission européenne a annoncé aujourd’hui que le vote pour l’autorisation de l’herbicide le plus vendu au monde est, encore, reporté.
La décision d’interdire l’utilisation du glyphosate dans nos champs et donc dans notre alimentation est attendue depuis longtemps. La pression publique et le scandale des Monsanto papers ont sans doute mené la Commission européenne à revoir sa décision initiale de l’autoriser jusqu’en 2027.
Pour Générations Futures, foodwatch, et La Ligue contre le cancer : « La France doit profiter de ce délai pour porter au niveau européen les demandes d’une écrasante majorité de Français et d’organisations de la société civile. Santé publique, principe de précaution, conflits d’intérêt, urgence environnementale : les arguments ne manquent pourtant pas aux décideurs politiques pour exiger l’interdiction du glyphosate sans attendre dans l’Union européenne ».
Les trois organisations rappellent que le glyphosate a été classé en 2015 cancérogène probable par le Centre international de recherche sur le cancer, agence de l’Organisation mondiale de la santé.
Son utilisation ne devrait donc pas être autorisée un jour de plus.
> Contact :
– Générations Futures, Nadine Lauverjat : nadine@generations-futures.fr
– foodwatch, Ingrid Kragl : ingrid.kragl@foodwatch.fr
– La Ligue contre le cancer, Elodie Audonnet : elodie.audonnet@ligue-cancer.net