« Suite à la présentation du Plan Étudiants ce lundi 30 octobre 2017 par le Premier Ministre, la Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et le Ministre de l’Éducation Nationale, les fédérations de filières signataires de ce communiqué annoncent qu’elles restent vigilantes : les propositions sont encourageantes, mais les filières sous tension ne doivent pas être abandonnées !
Le Plan Étudiants annoncé mise sur l’orientation dès le lycée et inclut une refonte de la procédure d’admission pour les bacheliers. Les différentes modifications proposées pour cette procédure, notamment les “attendus” à l’entrée de chaque filière, se font dans le respect d’un principe défendu par les associations étudiantes du réseau de la FAGE tout au long de la concertation : la décision finale de l’orientation doit revenir à l’étudiant.
Cependant, les fédérations représentatives des étudiants en STAPS, en sciences sociales et des filières issues de la PACES tiennent à avertir que leurs filières, marquées par une inadéquation entre le nombre de candidats et les capacités de formation, ne doivent pas être laissées pour compte.
Les étudiants souhaitant intégrer ces filières sous tension, dès lors que les capacités d’accueil seraient dépassées, se verront être sélectionnés sur la base de leur motivation, leur dossier et leur parcours académique antérieur. L’insuffisance des capacités d’accueil ne peut en aucun cas devenir un motif de refus d’admission dans une filière par l’Université.
Le Premier Ministre, Édouard Philippe, a rappelé lors de l’annonce du Plan Étudiants la nécessité que “la France relève le défi de l’épanouissement intellectuel” afin de permettre à un maximum de jeunes d’accéder à l’enseignement supérieur. Il faut se donner les moyens de ces engagements ! Les résultats de la réforme n’étant pleinement visibles qu’à moyen terme, le lancement d’un plan d’urgence pour la rentrée 2018 pour les filières en tension est une absolue nécessité : un investissement financier supplémentaire fléché vers ces filières, une augmentation des capacités de formation et une mobilisation des moyens humains seront nécessaires.
Bien que nous soulignions l’accroissement de 130 000 places ainsi que l’attribution d’un milliard d’euros d’ici la fin du quinquennat ces mesures restent insuffisantes. De plus, leur application reste vague : nous manquons d’informations concernant les filières et les lieux de formation concernés, la répartition de l’augmentation des capacités d’accueil et de l’investissement. Ainsi, les étudiants s’interrogent quant à ces mesures : des garanties quant aux filières sous tension seront nécessaires pour permettre une pleine acceptation de cette réforme par la communauté étudiante. Les fédérations étudiantes restent donc, conjointement à la FAGE et ses élus locaux et nationaux, très vigilantes vis-à-vis de ce plan afin de rendre le principe du “dernier mot au bachelier” concret et tangible pour toutes les formations et tous les étudiants. La rentrée 2018 ne saurait être un dommage collatéral d’une réforme qui doit permettre l’accès et la réussite de tous. »
Robin IGNASIAK – Président de l’A.N.E.P.F. – president@anepf.org
Jordan CHALLIER – Vice-président en charge de l’Enseignement Supérieur de l’A.N.E.P.F. – enseignement-sup@anepf.org