Alcimed, société de conseil en innovation et développement de nouveaux marchés, revient sur les promesses de l’e-santé et les enjeux qui lui permettront de véritablement prendre son envol en France.
Vers une transformation de la prise en charge
Les dernières études médico-économiques montrent que les maladies chroniques représentent en France 70% des dépenses du système de santé et 86% de la mortalité[1]. Portés par une prise en charge médicale d’excellence, nous vivons de plus en plus longtemps, malgré les Affections de Longue Durée (ALD) qui touchent aujourd’hui 17% des assurés du régime général[2].
La meilleure maîtrise de ces maladies depuis leur dépistage jusqu’à leur traitement a permis de développer une médecine de précision qui vise à favoriser des comportements préventifs. Cette prévention est rendue possible par deux facteurs :
- Une approche intégrée de la médecine au-delà de l’organe, qui intègre des composantes comportementales (alimentation, activité physique, …)
- Une révolution technologique qui permet aujourd’hui d’accéder à un grand nombre de données physiologiques qui étaient hors du champ des possibles il y a encore quelques années. Cette révolution provoque des bouleversements dans le domaine des objets connectés de santé, mais également de la télémédecine, du soin à domicile et de la chirurgie ambulatoire.
Au-delà de l’augmentation de l’espérance de vie, cette transformation induit également un développement de la prise en charge à distance, permettant une meilleure qualité de vie pour le patient et désengorgeant par la même occasion un système de santé (notamment hospitalier) qui pourra consacrer plus de temps à de la médecine dite « de pointe ».
L’e-santé comme soutien de la relation patient/médecin
La prise en charge des patients souffrant d’ALD est grandement facilitée par l’utilisation d’outils numériques permettant de collecter des données physiologiques, de mettre en relation patients et professionnels de santé et de détecter des configurations qui nécessitent une intervention médicale ou paramédicale d’urgence ou de suivi.
La e-santé (ou la santé numérique), qui se définit comme l’usage des technologies du numérique au service de l’écosystème de santé trouve ici toute sa place. La France a un rôle à jouer dans ce domaine. Le livre blanc publié par le think tank Renaissance Numérique[3] met en avant les atouts de notre pays pour en faire une filière d’excellence : une tradition médicale reconnue à l’échelle internationale, un tissu de start-up innovantes et un niveau élevé des formations d’ingénieur.
Les exemples de start-ups qui cherchent à favoriser le développement de l’e-santé et l’efficience du système de soins sont nombreux.
Dans le secteur de la télémédecine, on peut citer notamment Visiomed, H4D ou Parsys Telemedecine qui proposent des solutions intégrant plusieurs outils de mesure et permettant une prise en charge décentralisée à des degrés d’intégration très élevée, comme c’est le cas pour la ConsultStation d’H4D.
On peut retrouver l’e-santé dans d’autres applications visant notamment à déterritorialiser les expertises. C’est le cas par exemple de la start-up Medpics qui permet de partager des cas cliniques entre professionnels de santé et de se former au diagnostic de cas complexes. Elle recense plus de 20 000 professionnels de santé connectés à la plateforme dont plus de 75% de médecins.
Enfin, d’autres projets visent à fluidifier le parcours de soin et permettre un accès rapide aux informations essentielles qui facilitent les échanges entre professionnels et patients. A ce titre, UmanLife est une start-up qui a pour ambition d’offrir une plateforme simple et ludique de prévention pour que chacun puisse être acteur de sa santé et de son bien-être. Jouant le rôle également de carnet de santé digital, la plateforme peut également servir de coach en agrégeant les données issues des différentes applications et/ou objets connectés de l’usager.
De véritables enjeux numériques pour une implémentation efficace de l’e-santé
Malgré leur versatilité, ces offres d’e-santé ont un point commun : elles nécessitent un tissu numérique homogène et de qualité suffisante pour permettre à tous un accès égal à ces informations ou aux services qui en découlent. Or la fracture numérique des territoires français est malheureusement une réalité. « En 2017, il existe toujours des zones blanches sans couverture internet ou mobile, ce qui isole tant les professionnels de santé que les patients. », commente Benjamin D’HONT, responsable de mission au sein d’ALCIMED.
Si les déserts numériques se recoupent partiellement avec la carte des déserts médicaux, il ne faut pas faire d’amalgame : une couverture numérique universelle ne résoudra pas tous les enjeux de l’accès aux soins. Toutefois, elle permettra de développer réellement la santé connectée et les retombées de ce développement sont multiples : hospitalisation à domicile, suivi à distance des maladies chroniques, fluidification des interactions patients/professionnels, formation à distance des professionnels…
Le développement de la santé numérique est une nécessité. En septembre, le gouvernement a dévoilé dans le cadre du Grand Plan d’Investissement que 9Mds d’euros seront dédiés à la transformation numérique du pays. La télémédecine, ainsi que la numérisation de l’hôpital font partie des axes forts de cette enveloppe de financement. C’est ce type d’initiative qui permettra, en tout cas c’est à espérer, de démontrer que le numérique en santé est un formidable outil de décloisonnement qui permet un accès égalitaire aux soins.
A PROPOS D’ALCIMED – www.alcimed.com
Créée en 1993, ALCIMED est une société de conseil en innovation et développement de nouveaux marchés, spécialisée dans les sciences de la vie (santé, biotech, agroalimentaire), la chimie, les matériaux et l’énergie ainsi que dans l’aéronautique, le spatial, la défense et les Politiques Publiques. Elle intervient auprès des grands groupes industriels, d’ETI et de PME, de fonds d’investissement et d’acteurs institutionnels. Grâce à ses 200 collaborateurs de haut niveau, ALCIMED accompagne ses clients dans l’exploration et le développement de leurs terres inconnues : nouvelles technologies, nouvelles offres, nouvelles géographies, futurs possibles, nouvelles manières d’innover. La société dont le siège est à Paris, est présente à Lyon et à Toulouse, ainsi qu’en Allemagne, en Belgique, au Royaume Uni, en Suisse, aux Etats-Unis et à Singapour.
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[1] http://www.chu-montpellier.fr/fr/prises-en-charge-specifiques/prises-en-charges-specifiques/maladies-chroniques-vieillissement-en-bonne-sante/