Diminuer le stress des patients avant la pose de la chambre implantable nécessaire à la chimiothérapie, tel est l’objectif de ce dispositif innovant. Sélectionné pour son originalité, il a été présenté le 20 novembre dernier au ministère de la Santé par Marie-Catherine Penot, cadre de santé d’anesthésie, et Amélie Lazaro, infirmière du service d’anesthésie, de l’Institut Curie (Saint-Cloud), en compagnie de leurs homologues du Centre Léon-Bérard (Lyon).
« A l’Institut Curie, nous avons voulu étudier dans quelle mesure la réalité virtuelle pouvait aider les patients à mieux vivre la pose de PAC (le port-à-cath qui permet d’administrer les chimiothérapies), source de stress (peur d’avoir mal, début du traitement…) », explique Marie-Catherine Penot, cadre de santé. L’étude s’est portée sur deux groupes de patients, l’un bénéficiant de la réalité virtuelle, et l’autre pas. Le dispositif est proposé en salle d’attente, en amont de la pose et pour une durée de quinze minutes. L’expérience s’est avérée très concluante pour les patients ayant bénéficié de cette nouvelle technique.
Concrètement, il s’agit d’un casque audio et visuel qui permet d’accompagner le patient vers un état de relaxation, avec des techniques proches de celles de l’hypnose médicale. « Les images emmènent les patients vers un monde sous-marin, pendant un temps adaptable (5 à 15 minutes), et une voix les guide quant à la maîtrise de leur respiration pour mieux se détendre », explique Marie-Catherine Penot, qui a introduit cette pratique sur le site hospitalier de l’Institut Curie à Saint-Cloud en septembre 2016.
Un, puis deux, puis trois appareils de réalité augmentée
Initialement prêté par le fabricant, le casque est désormais disponible à Paris et à Saint-Cloud.
Une étude est en cours sur l’intérêt du casque de réalité virtuelle mais cette fois-ci pendant l’acte de retrait du site implantable.
Par ailleurs, les cadres de santé ont également le projet d’investir dans ce type de matériel afin d’apporter aux patients douloureux, angoissés dans une période de décision médicale ou d’abstention thérapeutique, le moyen de s’évader de la réalité de la maladie et de ses symptômes.
Enfin depuis juin 2017, les équipes de Soins intensifs (USI) et du service Ponction Prélèvement Pansement (PPP) du site de Paris mènent une étude sur l’impact de l’utilisation de ces casques sur le ressenti d’anxiété des patients au cours des actes de soins prodigués. Aujourd’hui, un échantillon de 29 patients permet de constater que 77 % d’entre eux expriment un réel soulagement de l’anxiété.
A terme l’objectif est de généraliser cet outil dans les services d’hospitalisation jour nuit (pédiatrie, chirurgie, médecine) et les plateaux techniques (radiologie, bloc opératoire) pour que tous les patients de l’institut en bénéficient.
> Contact : Catherine GOUPILLON SENGHOR
Responsable des relations presse
Institut Curie Paris l Orsay l Saint-Cloud
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