Cette fiche, destinée aux professionnels de santé et au grand public, synthétise les données issues du rapport d’expertise collective menée par le réseau National Alimentation Cancer Recherche (NACRe).
La revue systématique et l’analyse des données scientifiques concernant le jeûne et les régimes restrictifs (restriction calorique, protéique, glucidique ou régime cétogène) montrent qu’il n’y a pas de preuve d’un effet protecteur chez l’être humain en prévention, à l’égard du développement des cancers, ou d’un effet bénéfique pendant la maladie (qu’il s’agisse d’effet curatif ou d’une optimisation de l’effet des traitements des cancers). Ainsi, malgré une médiatisation importante du jeûne et des régimes restrictifs, l’analyse globale des connaissances scientifiques ne permet pas de conclure à l’intérêt de ces régimes en prévention des cancers ni au cours des traitements d’un cancer.
Chez les personnes malades d’un cancer, la perte de poids et de masse musculaire observée dans les études cliniques suggère un risque d’aggravation de la dénutrition et de la sarcopénie. Le rôle des professionnels de santé est essentiel pour être à l’écoute de leurs patients et permettre un dialogue en les informant sur l’état actuel des connaissances, et en les sensibilisant aux risques, en particulier le risque de dénutrition. Pour les patients atteints de cancer qui souhaitent néanmoins s’engager dans ces régimes, une vigilance doit être apportée, en particulier par une évaluation et un suivi nutritionnel régulier.
Pour aller plus loin : retrouvez la fiche repère sur le site de l’institut national du cancer « Jeûne, régimes restrictifs et cancer »
Contact presse : Institut national du cancer – presseinca@institutcancer.fr