Filtres
Type d'information
Secteur
Zone géographique
Période
Tri

Une proposition de loi sur les déserts médicaux et le tiers payant prochainement examinée à l’Assemblée nationale (Communiqué)

Imprimer la liste
Share

« Une proposition de loi visant à lutter contre la désertification médicale, déposée à l’Assemblée nationale par plusieurs députés et les membres du Groupe Nouvelle Gauche et apparentés, sera examinée par la Commission des affaires sociale le 10 janvier prochain. À travers ce texte, les députés entendent imposer de façon autoritaire le conventionnement sélectif aux médecins libéraux et le tiers payant dans les structures d’exercice collectif.

Le SML est particulièrement attristé par un tel dogmatisme antilibéral qui n’hésiterait pas à transformer la médecine libérale en goulag pour les prochaines générations de médecins. La SML rappelle que les médecins libéraux sont avant tout des professionnels libéraux, ce qui suppose une liberté d’entreprendre. Pour quelle raison ceux qui font le choix de cette forme d’exercice et en assument les risques devraient-ils subir toutes les contraintes, tandis que le secteur public en aurait aucune ?

En outre, imposer le conventionnement sélectif aux médecins libéraux aurait un effet désastreux. D’une part, il faut rappeler que cette méthode de régulation de l’installation a été conçue pour résoudre les problèmes de pléthore rencontrés par certaines professions de santé et que ces dernières l’ont choisi et négocié. Dans un contexte de pénurie médicale, vouloir créer un goulot d’étranglement sur l’installation reviendrait à généraliser la pénurie. Les auteurs d’une telle mesure jouent aux apprentis sorciers !

Mais pire que tout, la fin de la liberté d’installation rejaillira sur les patients. Ces derniers vont assister à une extension des déserts médicaux, puisque les nouveaux diplômés s’installeront encore moins. Rien n’empêchera par la suite à ceux qui aujourd’hui remettent en cause la liberté d’installation, de supprimer la liberté des patients de choisir leurs soignants. Ce serait une atteinte à la plus grande de leurs libertés et à leurs droits fondamentaux. Le SML rappelle que la liberté de choix et la liberté d’installation sont étroitement liées et constituent les fondamentaux de la médecine libérale.

Enfin, le conventionnement sélectif constitue une mesure anti-jeunes extraordinairement violente à l’égard de ceux qui ont choisi de faire des études longues. Le SML estime qu’ils n’ont pas plus de dette envers la société pour leur formation que les élèves et l’ENA et des autres grandes écoles publiques. A cette différence que, ces jeunes ont rendu service à la collectivité en participant aux gardes et en participant au fonctionnement de l’hôpital public.

D’autre part, le SML reproche aux signataires de ce texte d’amalgamer le sujet de la crise de l’installation avec celui du tiers payant. Les deux sujets n’ont rien à voir l’un avec l’autre, sauf à vouloir généraliser l’étatisation de l’offre de soins.

C’est pourquoi le SML appelle la ministre de la Santé, qui a bien compris l’enjeu de ce dossier, à se mobiliser une fois encore, pour défendre sa politique et permettre la mise en œuvre du Pacte territoire santé. Ce dernier comporte des mesures concrètes pour lutter contre les déserts médicaux sans dissuader les nouvelles générations de médecins. »

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Share