Parallèlement à cette progression des consommations, la teneur en principe actif du cannabis, le T.H.C. proposé à l’achat, n’a cessé de croître ; sa concentration moyenne dans les résines saisies en France a été, en 23 ans, multipliée de 6,4 (Ann. Tox. Anal. 2006, OFDT 2013, SINTES 2016). Ceci constitue un facteur d’aggravation des risques d’effets indésirables sur la santé physique et psychique. L’usage du cannabis est associé à des troubles psychiques tels que les schizophrénies dont les taux d’incidence sont plus élevés chez les consommateurs de cannabis qu’en population générale.
Depuis des décennies, l’Académie nationale de médecine a porté une grande attention aux risques engendrés par l’usage et l’abus des drogues licites (tabac, alcool) ou illicites (cannabis et autres telles que cocaïne, héroïne, amphétamines…), tout particulièrement chez les adolescents et les jeunes adultes.
L’Académie estime devoir rappeler que la consommation de cannabis ne doit pas être banalisée. Elle recommande donc :
- la mise en œuvre d’intenses campagnes s’adressant de façon prioritaire aux parents, aux éducateurs et aux personnels enseignants ;
- que l’information des jeunes, en particulier adolescents et jeunes adultes, sur les risques liés à l’usage du cannabis soit érigée en une priorité nationale, englobant des actions de prévention du tabagisme, et des consommations de cannabis et d’alcool. »
Jean-Pierre GOULLÉ, Jean COSTENTIN et Jean-Pierre OLIÉ au nom de la Commission V.
Contact presse : Virginie Gustin, virginie.gustin@academie-medecine.fr
Académie nationale de médecine : www.academie-medecine.fr