« Le Syndicat des médecins libéraux (SML) a pris connaissance avec grand intérêt du contenu de la Stratégie nationale de santé (SNS) laquette a été adoptée le 20 décembre. La feuille de route détaillée offre une large place à la prévention, l’innovation organisationnelle dans les territoires, la qualité et la pertinence des soins, et à la santé mentale.
Le SML, qui avait déjà salué le contenu des orientations données à la rentrée aux travaux d’élaboration de la SNS constate que les propositions contenues dans son projet pour la médecine libérale et qu’il avait adressées à la ministre de la Santé ont été largement retenues.
C’est le cas notamment des mesures concernant le numérique, l’attractivité des territoires et du numérique en santé, à la mise en œuvre du virage ambulatoire, le partage des données avec les professionnels, la souplesse donnée aux acteurs de santé pour qu’ils puissent expérimenter.
Autres motifs de satisfaction pour le syndicat qui avait porté ces sujets, la prévention est désormais un objectif à part entière et l’ouverture de la recherche au sein de la médecine libérale en soins primaires.
Le SML a également été entendu, puisque désormais, l’objectif poursuivi est de « soutenir toutes les formes d’exercice coordonné » et plus uniquement, comme c’était le cas avec Mme Touraine, les seules MSP (maisons de santé pluriprofessionnelles), même si l’objectif d’en doubler le nombre d’ici 5 ans, inscrit dans les promesses de campagne du président Macron, est maintenu.
Le SML, qui a fait œuvre de pédagogie sur ce sujet, se félicite que le Gouvernement ait donné une visibilité à la médecine spécialisée libérale essentielle aux parcours de soins des patients !
D’autre part la SNS, qui aborde la question de l’accès financier aux soins et du reste à charge zéro ne remet pas sur le tapis la question du tiers payant. Le SML estime que c’est un signe tangible d’ouverture.
Enfin, le SML considère que les médecins libéraux devront pouvoir être présents dans la définition des différents indicateurs de mesure de la qualité des soins et qu’ils devront également être représentés dans les instances chargées de la mesurer. À cet égard, le syndicat souhaite ouvrir une discussion sur la composition de la HAS, et des différentes agences afin que les médecins libéraux y soient représentés de plein droit.
La SML restera vigilant sur deux points : tout d’abord, l’élaboration des nouvelles rémunérations à l’épisode de soins et au parcours, sur lesquels il a des doutes et des craintes, et ensuite sur le niveau des investissements consentis par le gouvernement pour mettre en œuvre la SNS. En effet, la SNS est ambitieuse, mais pour l’instant le chiffrage de cette politique n’a pas été communiqué. »