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« L’excellence de la recherche Nantes-Angers reconnue par l’Institut National du Cancer » (Communiqué)

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Le SIRIC ILIAD (Imaging and Longitudinal Investigations to Ameliorate Decision-making in multiple myeloma and breast cancer) est un consortium régional porté par le groupement de coopération sanitaire (GCS) Irecan qui associe le CHU de Nantes, l’Institut de Cancérologie (ICO) et le CHU d’Angers. Il a pour partenaires l’INSERM (les équipes du Centre de Recherche en Cancérologie et Immunologie Nantes-Angers-CRCINA- et de l’unité ESTER), le cyclotron Arronax, l’école Centrale de Nantes, les deux universités de Nantes et Angers et Atlanpole.

Porté par le Professeur Philippe Moreau, chef de service de l’hématologie au CHU de Nantes directeur du projet, accompagné du Professeur Mario Campone, directeur général de l’ICO, en qualité de co-directeur, le SIRIC ILIAD fait partie des huit nouveaux projets sélectionnés par un jury international au terme de la nouvelle vague de labellisation par l’INCa en décembre 2017.

Cette labellisation souligne la dynamique de la recherche ligérienne en cancérologie à la fois sur les volets translationnel et clinique, et son leadership sur les deux tumeurs phares du projet : le myélome multiple et le cancer du sein.
Le projet ILIAD entend développer une nouvelle approche pour répondre aux questions essentielles de la résistance des cellules cancéreuses au traitement, et de l’hétérogénéité tumorale. Une meilleure compréhension de l’évolution de la tumeur et de son environnement à toutes les étapes du parcours de soin du patient permettra de lutter contre l’échec thérapeutique pour le myélome multiple et le cancer du sein.

La recherche de traitements innovants et personnalisés au service des patients

Le projet ILIAD propose une approche originale fondée sur une analyse approfondie de la tumeur – étude fonctionnelle et longitudinale du phénotype tumoral et du microenvironnement – à l’échelle de la cellule et du corps entier grâce à trois programmes de recherche intégrés ayant pour but de :
1. Développer des outils de médecine nucléaire et des tests biologiques pour prédire le pronostic et développer des approches ciblées et personnalisées innovantes,
2. Combattre la résistance sous un angle fonctionnel en explorant simultanément les cellules tumorales et leur micro-environnement pendant le traitement,
3. Développer des outils prédictifs de la qualité de vie durant le parcours de soins et de retour au travail à la fin du traitement anti-tumoral.
A terme, ils doivent notamment permettre l’identification de nouveaux biomarqueurs, de nouvelles modalités d’imagerie ou encore l’utilisation d’outils de e-santé pour prédire le retour au travail après traitement de cancer et améliorer la qualité de vie des patients.

Une démarche collective – médecins, chercheurs, enseignants, patients et associations de patients – pour bénéficier du plus haut niveau d’expertise
Le projet ILIAD s’appuiera sur les plateformes technologiques du site Nantes-Angers, et bénéficiera des expertises médicales et scientifiques en médecine nucléaire, oncologie, hématologie, sciences humaines et sociales, épidémiologie, chimie, physique et mathématiques, rassemblées au sein de 36 équipes et de 9 établissements. Ce consortium interdisciplinaire utilisera les résultats de programmes de recherche clinique et translationnel déjà en cours et financés lors d’appels d’offres nationaux ayant permis d’établir des cohortes et des bases de données cliniques ou biologiques, et développera de manière prospective de nouveaux programmes en médecine nucléaire, oncologie, hématologie et sciences humaines et sociales. Le projet place le patient au cœur de sa stratégie et sera développé en lien étroit avec des associations de patients telles que l’AF3M (Association nationale des patients porteurs de myélome) et EUROPA DONNA (association de patientes porteuses de cancer du sein).

Focus : qu’est ce qu’un SIRIC ?
L’Institut National du Cancer (INCa) a instauré une politique compétitive de labellisation de sites de recherche intégrée sur le cancer (SIRIC) visant à donner une forte impulsion à la recherche pluridisciplinaire de haut niveau à l’image des Comprehensive Care Center américains. Leur objectif : offrir à la recherche en cancérologie dans toutes ses composantes de nouvelles conditions opérationnelles, afin d’optimiser et d’accélérer la production de nouvelles connaissances et de favoriser leur diffusion et leur application dans le traitement des cancers.
Les SIRIC réunissent des services médicaux, des équipes de recherche multi-disciplinaire (clinique, biologique, technologique, épidémiologique, sciences humaines, économiques et sociales et santé publique) et des ressources et services communs performants. Ensemble, ces composants doivent permettre la réalisation de programmes intégrés de recherche pluridisciplinaire.
Au terme d’un appel à candidatures national lancé par l’INCa en avril 2017 et après examen de 16 dossiers un comité international de 14 experts présidé par les Professeurs Elisabete Weiderpass Vainio et Samir Kheif a sélectionné 8 projets. Le financement des SIRIC est assuré par le ministère de la Santé, l’INCa et l’Inserm et le label est attribué pour cinq ans.

Chiffres clés de la cancérologie publique Nantes/Angers

  • CHU de Nantes

Premier établissement de santé régional, le CHU de Nantes dispose d’une prise en charge complète des principales tumeurs hématologiques et solides de l’adulte et de l’enfant. Plus d’une vingtaine de services spécialisés mettent leur expertise médicale et scientifique au service de l’activité de cancérologie. Le CHU de Nantes assure ainsi une prise en charge complète en matière de cancérologie : prévention, diagnostic, traitement, soins de support et d’accompagnement… En 2016, ce sont 30 560 séjours qui ont été réalisés soit 20% de l’activité du CHU et 153 essais cliniques soit 63% de son activité de recherche.
Le CHU de Nantes est le 1er centre français et le 4ème centre en Europe en termes de publications sur le myélome multiple.

  • ICO

L’Institut de Cancérologie de l’Ouest a accueilli 41 484 patients en 2016, sur ses 2 sites de Nantes (centre René Gauducheau) et Angers (centre Paul Papin). Il s’agit d’un des 18 Centres de Lutte Contre le Cancer de France, regroupés sous l’égide d’UNICANCER. L’ICO est le premier Centre de Lutte Contre le Cancer de province en nombre de patients pris en charge, le deuxième centre français en nombre de patients pris en charge pour un cancer du sein, et le premier centre français en termes de plateau technique de radiothérapie. Son activité de recherche compte 280 essais cliniques ouverts aux inclusions en 2016 dont 40 nouveaux essais de phase précoce. L’établissement regroupe 1 288 professionnels.
L’ICO est le 2ème centre français en termes de publications sur le cancer du sein.

  • CHU d’Angers

Deuxième établissement hospitalo-universitaire des Pays de la Loire, le CHU d’Angers propose une prise en charge des tumeurs hématologiques et solides de l’adulte et de l’enfant.
En 2017, plus de 6 000 patients atteints de cancer y ont été pris en charge dont près de 5 000 patients en hospitalisation. Hématologie clinique, cancers bronchiques et oncologie digestive représentent près de 60 % de l’activité de cancérologie du CHU d’Angers. Les équipes de recherche angevines sont reconnues et mettent à disposition du projet ILIAD, à travers les travaux du Pr Yves Roquelaure, une expertise unique dans le domaine du retour à l’emploi après cancer.

 

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