Entre 6 et 20 % des femmes seraient victimes, à un moment de leur existence, d’un prolapsus ou « descente d’organe ». La cystocèle (affaissement de la vessie qui vient former une hernie dans le vagin), représente la majorité des cas de prolapsus. La responsabilité des grossesses et des accouchements dans la survenue de cette affection reste en discussion.
D’après un entretien avec le Dr Adrien Vidart, membre du Comité d’Urologie et de Périnéologie de la Femme (CUROPF) de l’AFU, urologue à l’hôpital Foch à Suresnes.
Lourdeurs, pesanteurs, sensation de corps étranger, troubles urinaires et sexuels et parfois même, extériorisation d’une hernie qui sort de la vulve, sont autant de symptômes qui signent une « descente d’organe ». Cette affection fréquente, souvent taboue, peut altérer lourdement la qualité de vie des femmes qui en souffrent.
Passe-muraille
« Le vagin est un peu comme une maison avec un mur antérieur, un mur postérieur et un toit »,explique le Dr Adrien Vidart. On peut avoir un effondrement de l’un des murs ou de la toiture lorsqu’un des organes de l’abdomen (rectum, vessie ou utérus) n’est plus suffisamment bien maintenu dans la cavité abdominale. Il vient alors reposer sur l’une des parois du vagin et entraîne une hernie. La majorité des prolapsus de la femme concerne la vessie (cystocèle), mais certains de ces affaissements associent plusieurs « étages » simultanément (cystocèle, hystérocèle pour l’utérus et/ou rectocèle pour le rectum).
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