Une campagne digitale « immersive » pour changer le regard sur la schizophrénie est lancée, en vue des prochaines Journées de la Schizophrénie, organisées du 17 au 24 mars 2018.
> La vidéo
> L’expérience interactive
Hallucinations, idées délirantes, propos incohérents, perte d’émotivité… La schizophrénie est un trouble psychique qui touche environ 660 000 personnes en France. Trop méconnus, qualifiés de « bizarres » ou d’« étranges », les symptômes engendrent un isolement profond et exposent les personnes touchées à des complications sévères telles que la toxicomanie, l’alcoolisme, voire des comportements suicidaires.
Toutefois, si la maladie est détectée précocement (85% des cas apparaissent entre 15 et 25 ans) et prise en charge dans le cadre d’une approche globale (traitement médicamenteux, psychothérapie, soutien de la famille et du personnel soignant), la schizophrénie peut être soignée ou, du moins, ses symptômes peuvent être stabilisés de façon satisfaisante. Les patients traités peuvent ainsi reprendre une vie dite « normale ».
«On a tous un côté décalé» : c’est autour d’un message positif de prévention et de déstigmatisation de la maladie que s’appuie la nouvelle campagne portée par l’Association des Journées de la Schizophrénie, à l’occasion de la 15e édition de ses Journées de la Schizophrénie (du 17 au 24 mars). Objectif de cette semaine d’action : mieux faire connaître la schizophrénie au grand public et tordre le cou aux fausses croyances dont cette maladie est trop souvent victime.
Des événements de sensibilisation grand public sont ainsi organisés en France, notamment dans la région francilienne et en Rhône-Alpes : concerts, lectures, spectacles, conférences, happenings, événements sportifs… (Programme complet sur www.schizinfo.com).
Destinée à interpeller le plus grand nombre, la campagne 2018 des Journées de la Schizophrénie s’appuie sur une vidéo et un site permettant à chacun de vivre une expérience interactive inédite à travers les yeux d’une personne atteinte de schizophrénie.
Plongés dans le décor d’un repas de famille, nous suivons Antoine, un jeune homme d’une vingtaine d’années, qui nous présente les membres de sa famille. Dans le film de 50 secondes, Antoine décrit cette tablée familiale qui ressemble à tant d’autres avec recul et ironie, mais qu’en était-il avant, lorsqu’il n’était pas suivi pour sa maladie ? L’expérience interactive proposée aux internautes, leur permet, en touchant simplement leur barre d’espace de clavier d’ordinateur, de percevoir les sentiments confus d’Antoine lorsqu’il était en crise. Et de passer instantanément d’un état à l’autre, en maintenant ou en relâchant la barre. Le Antoine « qui bénéficie d’un suivi thérapeutique » décrit les tics, manies, travers et excès de sa famille de façon humoristique, et parfois tendre. Le Antoine « sans suivi thérapeutique» voit des personnages malveillants et dangereux pour lui.
« La schizophrénie est particulièrement invalidante pour les malades et leurs proches. Détecter tôt les premiers signes, c’est permettre à ceux qui en souffrent d’être traités et ainsi de vivre une vie satisfaisante. À cet effet, la famille et l’entourage jouent un rôle central » souligne Jean-Christophe Leroy, président de l’Association internationale des Journées de la Schizophrénie.
Félicité Herzog (écrivain, fille de l’alpiniste icone Maurice Herzog, auteur du livre « Un héros », dans lequel elle évoque son frère aîné, Laurent, schizophrène, décédé à l’âge de 34 ans) et Jean-Charles Deval (jeune comédien jouant dans la série « Nos chers voisins » sur TF1, dont un proche est directement touché) ont accepté d’être respectivement marraine et parrain des Journées de la Schizophrénie 2018.
Schizophrénie : les chiffres clés
- 660 000 personnes touchées en France, soit 1 personne sur 100
- 57% des patients sont des hommes, 43% sont des femmes
- Sur la vie entière, 40% des personnes atteintes tentent de se suicider et 10% de toutes les personnes souffrant de schizophrénie mettent fin à leurs jours
- L’OMS classe la schizophrénie dans le groupe des 10 maladies entraînant le plus d’invalidité
- L’espérance de vie des patients est en moyenne de 10 ans inférieure à celle de la population générale
- En France, la schizophrénie représente 20% des hospitalisations psychiatriques et 1% des dépenses de santé
- Dans 80% des cas, les symptômes s’améliorent dès qu’ils sont traités
Contact presse : THE DESK
Stéphanie Kanoui • stephanie@agencethedesk.com
Aurélie Bois • aurelie@agencethedesk.com