Ce jeudi 29 mars 2018, journée de défense de l’accès aux soins et de la formation en orthophonie, une fois de plus, les étudiants et professionnels orthophonistes se sont mobilisés dans toute la France afin de dénoncer le manque de reconnaissance de leur profession par le Ministère des Solidarités et de la Santé. Ils ont unanimement réaffirmé leurs demandes, revendication juste et légitime, d’obtenir un salaire équivalent aux autres professions formées en 5 ans dans la fonction publique hospitalière : sages-femmes, ingénieurs santé, psychologues, AAH, et ainsi refléter le vaste champ de compétences et les responsabilités liées à cette profession historiquement hospitalière.
Les orthophonistes et étudiants, avec leurs organisations syndicales et associations professionnelles, unis et déterminés, ne cessent d’alerter le Ministère des Solidarités et de la Santé qui ignore délibérément depuis plusieurs années la disparition des orthophonistes en salariat, conduisant à une prise en charge altérée des patients ainsi qu’à une formation détériorée pour les futurs orthophonistes.
Aujourd’hui encore, l’Intersyndicale des Orthophonistes s’est indignée de ne pas être respectée par le cabinet de la Ministre qui affiche ainsi une volonté politique en refusant de recevoir les représentants de la profession.
En effet, l’intersyndicale a juste été reçue par la DGOS-DRH, ne faisant qu’appliquer les directives, qui n’a pourtant pas été mandatée pour négocier et proposer de nouvelles grilles.
Les discussions se sont trouvées centrées autour de la “prime d’engagement”. Cette prime, pourtant jamais réclamée par les représentants de la profession, car ne pouvant résorber à elle seule la problématique de la désertion hospitalière, n’est par ailleurs pas appliquée. Elle ne concernerait de toute façon qu’un très faible nombre de personnes et sous certaines conditions.
De nombreux parlementaires, élus locaux, dont certains sont à présent membres du gouvernement, nous ont apporté ces dernières années un réel soutien. On ne compte plus le nombre de soignants, d’associations de patients également intervenus en notre faveur.
Depuis plusieurs années, nous avons tout tenté. Face à ces non-réponses demeurant inacceptables, les orthophonistes et étudiants restent déterminés et entendent rester fermes jusqu’à obtenir une grille salariale à Bac+5, adaptée à leur niveau de compétences.
Ainsi, nous appelons les professionnels, étudiants, enseignants, maîtres de stages et directeurs de mémoires à se réunir en région pour discuter d’actions futures, notamment d’une éventuelle grève, afin d’établir une ligne directrice qui fasse enfin réagir le gouvernement.