La semaine dernière, le SML rencontrait les proches conseillers du ministre de l’Intérieur, pour réclamer la mise en œuvre de réponses énergiques face aux problèmes d’insécurité rencontrés par les médecins libéraux.
Le syndicat ne venait pas les mains vides et apportait des propositions concrètes. Les conseillers de Gérard Collomb ont fait montre d’une désinvolture révoltante qui interpelle alors que les chiffres publiés par l’Ordre confirment l’augmentation inquiétante du nombre de médecins agressés, qui atteint un record.
En 2017, chaque jour plus de 2 médecins ont été agressés dans l’indifférence la plus totale.
Le SML qui fait de la sécurité des médecins un droit fondamental, est scandalisé de voir que dans plus d’un cas sur deux aucune suite n’est donnée.
Un médecin ça se respecte, et il est navrant de constater que M. Collomb ne semble pas en être convaincu du moins, c’est ce que l’on est fondé à penser en raison de l’absence totale de mobilisation de son équipe aux côtés de la profession.
Compte tenu de l’extrême gravité de la situation, le SML réclame la tenue d’une réunion au niveau du Premier ministre, afin qu’un plan d’urgence sur la sécurité des médecins puisse être mis en œuvre.
La profession n’a que faire des gesticulations tenant lieu d’alibi à l’inaction. Le SML refuse toute forme de banalisation de la violence envers les médecins, ce qui sera le cas si personne n’agit.
Pour rappel, les propositions du SML pour améliorer la sécurité des médecins libéraux :
- Le durcissement de la pénalisation des agressions et des incivilités commises à l’égard des médecins. Pour cela il faut que les praticiens rejoignent la liste des personnes chargées d’une mission de service public (instituteur, chauffeur de bus, sapeur-pompier, facteur, etc.).
- La levée des obstacles administratifs à la mise en place d’une surveillance vidéo dans les salles d’attente des cabinets médicaux y compris dans le cadre des consultations libres.
- La mise en œuvre d’un droit de retrait effectif pour les médecins libéraux, dès lors qu’il existe une menace ou une situation d’insécurité et pour autant que celle-ci n’est pas résolue par l’intervention de la puissance publique.
- La création de dispositifs d’alerte permettant aux praticiens de déclencher l’arrivée immédiate des secours en cas de nécessité. Des dispositifs sur Smartphone ont été expérimentés par certaines URPS de médecins. Les enseignements de ces expérimentations doivent être tirés afin d’étendre les outils les plus fiables.
- La mise en œuvre d’une vidéo surveillance à l’extérieur des cabinets.
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