Le Conseil départemental de la Dordogne s’est mis en tête de développer et de financer (plus d’un million d’euros déjà investis), à partir des centres départementaux de santé, des pools de médecins salariés mobiles destinés à intervenir sur tout le territoire entrant en concurrence directe avec les cabinets médicaux libéraux locaux existants.
En outre, les médecins libéraux du département, qui en sont au passage les contribuables, n’ont pas été consultés sur ces différents projets qui aujourd’hui mettent en péril leurs structures. Mais surtout, le même Conseil départemental n’a pas pris la peine de soutenir leurs initiatives. Pour le SML et son syndicat départemental de Dordogne, l’attitude du Conseil départemental pose un grave problème car ce type d’initiative, prise sous couvert d’apporter une réponse à la problématique des déserts médicaux, vise en réalité à éradiquer la médecine libérale au profit d’une médecine publique salariée.
Le SML estime que cette situation, née du développement des centres de santé et des MSP à caractère public et dénoncée à maintes reprises par le syndicat, est particulièrement grave non seulement pour l’avenir de la médecine libérale mais aussi pour les patients eux-mêmes. Car demain, si ces subventions publiques venaient à disparaître à l’occasion d’un revirement politique local, il y a fort à parier que les médecins salariés iraient se faire embaucher ailleurs. Qu’adviendrait-il alors de la prise en charge des patients ?
Le SML dénonce de type d’initiative qui témoigne d’une dérive dangereuse des collectivités locales et interroge autant sur le rôle des ARS que sur l’utilité des instances de gouvernance locale des projets de santé où les acteurs de santé et les responsables institutionnels locaux sont censés discuter.
Contact presse : Sylvie FONTLUPT, tél. 06 72 82 42 18