Mai 1968. Tandis que le mouvement étudiant bat le pavé parisien, Jacques Monod et François Jacob préparent ce qui deviendra un tournant décisif pour l’Institut Pasteur : l’ouverture d’un nouveau département consacré à la biologie moléculaire, c’est-à-dire à l’étude des mécanismes moléculaires qui orchestrent la vie des cellules.
Le projet, qui vient d’être approuvé par le conseil d’administration de l’institut et prévoit la construction d’un bâtiment dédié, est dans la droite ligne de la découverte qui leur a valu le prix Nobel en 1965 avec André Lwoff. Dans les années 1950, à une époque où l’on commençait à comprendre comment les gènes, ces éléments des chromosomes porteurs chacun d’un caractère héréditaire précis, commandent la synthèse des protéines, molécules clés du fonctionnement des organismes vivants, les trois biologistes pasteuriens ont mis en évidence l’existence de mécanismes de régulation de l’expression des gènes : ils ont montré comment, à leur tour, les protéines régulent l’activité des gènes. Vouer un département à l’étude de ces mécanismes de régulation découverts chez la bactérie, mais qui, disait Jacques Monod, étaient valables « tant pour la bactérie que pour l’éléphant », leur semblait donc tout naturel et essentiel.
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