MG France apprend la signature par la CSMF d’un accord avec un institut de prévoyance destiné à mettre en place une « consultation de prévention ».
Ainsi, avant même d’avoir formellement rejoint la convention nationale qu’elle a initialement refusé de signer, contre l’avis de ses propres généralistes, la centrale poly-catégorielle décide de confier les clés d’un acte de prévention à un acteur privé.
MG France rappelle à la CSMF que le médecin généraliste traitant est l’acteur principal de la prévention. Lui adresser le résultat d’un formulaire n’est pas suffisant pour respecter le parcours de soins, et encore moins pour avoir un effet réel sur la santé de son patient.
MG France regrette que la CSMF estime nécessaire de donner une formation de 3 heures à un médecin généraliste qui fait de la prévention quotidiennement auprès de ses patients en réduisant sa fonction à 45 questions dictées par un assureur.
Enfin, MG France s’étonne que cette formation « spécifique » soit assurée exclusivement par la filiale de formation de la CSMF, établissant un lien particulier dangereux entre un assureur et un organisme de formation.
L’avenir dira si l’alliance d’un syndicat professionnel avec un acteur privé permet d’obtenir plus et mieux pour les professionnels et surtout pour leurs patients qu’un accord conventionnel et les garanties de solidarité collective qu’il porte.