Les statistiques fiscales de l’Union nationale des associations de gestion agréées (UNASA) montrent en 2017 une progression des revenus des médecins généralistes.
Ce n’est que justice pour une profession victime au fil des ans d’une érosion constante de son pouvoir d’achat, alors que l’écart de revenus entre la médecine générale et les autres spécialités, à plateaux techniques notamment, ne cessait de se creuser. La convention 2016 qui a mis en avant le principe d’équité entre spécialités médicales permet pour la première fois d’infléchir cette tendance grâce notamment au passage de la consultation à 25 euros et à la revalorisation du forfait médecin traitant.
Rappelons que les chiffres avancés par l’UNASA majorent les résultats de notre profession puisque les généralistes dont le chiffre d’affaires est modeste ne recourent pas toujours aux services d’une association de gestion.
La revalorisation de la profession de médecin généraliste est une nécessité absolue pour restaurer l’attractivité d’une discipline méconnue des étudiants en médecine. Premier recours de la population sur tout le territoire, responsable de la santé des personnes tout au long de leur vie, le médecin généraliste traitant est le socle d’un système de santé cohérent et organisé.
La crise démographique subie par notre profession est la conséquence directe du sous-investissement chronique dont les soins primaires ont souffert depuis près de 60 ans. La convention 2016 commence à corriger ce déficit ; ce rattrapage doit se poursuivre et s’amplifier.
Au delà de l’indispensable revalorisation des actes et de forfaits, les conditions d’exercice des médecins généralistes doivent rejoindre le standard des pays développés comparables. MG France, premier syndicat des médecins généralistes, réclame que des moyens adaptés (secrétariat, assistants du cabinet médical notamment) leur permettent de faire face aux demandes de soins de la population.