L’Union française pour une médecine libre – Syndicat (UFML-S) porte une révolution de la gouvernance du soin et de l’attractivité de la médecine libérale et réagit sur quelques points.
L’UFML-S soutient la proposition de suppression des ARS et ajoute la nécessité de révision du modèle des agences d’Etat, trop coûteuses au pouvoir surdimensionné et échappant à toute surveillance indépendante. Cette suppression ne peut se concevoir qu’avec un changement de la gouvernance où les représentants des patients dégagés de tous conflits d’intérêts, des soignants et de l’administration seraient à égalité de pouvoir, chacun avec un droit d’opposition, seules conditions pour établir une vraie démocratie sanitaire. L’UFML-S est fermement opposée au conventionnement sélectif. Ce choix aggraverait l’effondrement de l’exercice de la médecine générale et de certaines spécialités.
Il ferait des médecins la cause alors qu’ils subissent les conséquences des politiques sanitaires successives.Il ferait payer aux jeunes médecins une faute commise par les décideurs politiques.
Par ailleurs, l’UFML-S soutient l’exonération totale des charges sociales pour les médecins retraités qui poursuivent leur activité. Il est plus que temps de mettre un terme à ce scandale. Le syndicat soutient la création d’un statut de médecin adjoint pour les non thésés afin de permettre le « remplacement en présence de remplacé », donc un partage de l’exercice. Toutefois cela ne peut fonctionner sans une relance de l’attractivité de la médecine de ville. L’augmentation à 35 € du tarif de la consultation dans les zones sous denses est la moitié de ce que l’UFML-S demande. Position de l’UFML-S pour rappel : 70 € en zone sous dense et le remboursement à 100 % des consultations pour les populations de ces territoires ; 50 € la consultation de base sur tout le territoire. Seul un choc d’attractivité permettra la relance de la médecine libérale.
Ensuite, l’augmentation conséquente du numérus clausus et le passage à un numerus apertus est sans rapport direct avec la problématique. Les médecins formés sont en nombre suffisant. Un avenir floue et la défiguration d’une profession par sa gouvernance ont dynamité son attractivité.
La création d’internats ruraux tient du gadget en l’absence d’une véritable politique de la ville et de l’aménagement du territoire ; les maillages par bassin de vie, les CPTS, etc. sont quant à eux, des pansements.