Mardi 18 septembre, le Président de la République a présenté sa stratégie et ses engagements en faveur d’une transformation de notre système de santé. Cette démarche était attendue et rendue indispensable face à un risque aigu de faillite en termes de qualité et pertinence des soins, de gouvernance et souplesse d’organisation mais également de bien être de l’ensemble des professions de santé.
La communauté des « Jeunes Médecins » (ex-ISNCCA) ne peut que se satisfaire de retrouver dans les annonces présidentielles un certain nombre de propositions figurant dans son livre blanc rendu public la veille de l’allocution présidentielle (http://urlz.fr/7MSj). Ainsi :
ü le secteur hospitalier : rééquilibrage de la gouvernance hospitalière en faveur des soignants et des services, transformation du statut de praticien hospitalier permettant un exercice mixte, valorisation des compétences non cliniques (propositions 6 et 7),
ü la formation : ouverture des cursus à des profils d’étudiants hors filière de santé (propositions 12, 13 et 14),
ü l’ouverture au numérique (proposition 11),
ü l’organisation des soins avec une gradation des soins entre proximité, soins spécialisés, soins de recours et de référence associée à une révision des modalités de financement permettant de sortir de la course à l’acte au bénéfice de la prévention (propositions 4 et 8),
ü l’opposition à toute forme de coercition (proposition 19).
Néanmoins, « Jeunes Médecins » craint que les mesures permettant la création des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et des généralistes salariés par les hôpitaux de proximité ne soient pas une solution efficace et pérenne pour uniformiser au mieux la répartition de l’offre de soins sur le territoire national. « Jeunes Médecins » insiste sur la nécessité d’un renforcement de l’offre ambulatoire de premier recours, considérant la Médecine Générale comme la spécialité pivot de ce mode d’exercice auquel la majeure partie du contingentement étudiant devrait être affectée. La création d’options en médecine générale (pédiatrie, gynécologie, psychiatrie, ophtalmologie…) permettant l’élargissement de leur exercice à certains actes courants et la gestion des hôpitaux de proximité par les médecins généralistes permettraient de développer le lien ville hôpital car c’est bien à la ville d’être accueillie dans les services hospitaliers de second recours et pas à l’hôpital d’empiéter sur la ville. Il s’agit bien de sortir du « tout hôpital ».
Un projet, même présidentiel, reste un brouillon de l’avenir et la communauté des « Jeunes Médecins » accompagnera en tant qu’acteurs la concrétisation de celui-ci tout en s’assurant que ses principes fondateurs ne soient pas dévoyés lors de leur mise en œuvre.
Contact presse : Emanuel LOEB, Président de Jeunes Médecins, president@isncca.org