Olivier Véran, rapporteur général du PLFSS, vient de faire une proposition d’amendement originale pour rémunérer les services d’urgence qui réorientent leurs patients vers les médecins généralistes de ville.
Cette rémunération pourrait s’élever à 60 euros. Elle ouvrirait droit à une exonération du ticket modérateur, afin de ne pas pénaliser un patient qui ne débourse pas d’argent quand il consulte aux urgences. Cette proposition a le mérite d’illustrer le coût de la « régulation » en matière de soins primaires, régulation que tous les médecins généralistes de France pratiquent depuis longtemps au sein de leurs cabinets. Sans aucune rémunération fléchée.
Le mode d’emploi du bon usage du système de soins reste une priorité pour MG France, qui le réclame depuis longtemps.
En matière de demandes de soins non programmées, les médecins généralistes proposent :
- la généralisation d’un numéro d’appel dédié à ces demandes, le 116 117, distinct du 15 dédié aux urgences médicales,
- une régulation territoriale proposant une réponse aux demandes de soins graduée selon la gravité et le degré d’urgence,
- l’organisation, sur un territoire de soins, d’une astreinte reposant dans la journée sur les cabinets de médecine générale. Cette astreinte devra être rémunérée pour valoriser la démarche du médecin,
- l’exonération du ticket modérateur pour les actes réalisés dans le cadre de cette astreinte qui devraient aussi bénéficier d’une valorisation.
Ces propositions permettent d’associer mode d’emploi lisible par la population, recentrage des services de l’hôpital sur les vraies urgences médico-chirurgicales et utilisation pertinente des ressources de l’assurance maladie.