- Environ 25 % à 40 % des patients en moyenne sont anémiés à leur entrée à l’hôpital avant une opération chirurgicale programmée
- L’anémie préopératoire est la première cause de transfusion dans tous les types de chirurgie
- Moins de 10 % des patients bénéficient d’un bilan en fer préopératoire et une minorité de patients ayant une anémie préopératoire sont traités en amont de l’opération.
- La transfusion de concentrés de globules rouges est classiquement le traitement utilisé en première intention pour corriger l’anémie : c’est l’une des cinq procédures les plus utilisées par excès dans les soins de routine. La décision de transfuser est pertinente, c’est-à-dire susceptible d’améliorer l’état clinique du patient, dans 12 % des cas seulement, incertaine dans 29 % et probablement inappropriée dans 59 % des situations analysées
De tels constats soulèvent des questions éthiques : respecte-t-on la préférence du patient qui, s’il était questionné, préférerait probablement éviter la transfusion ? La prescription excessive n’est-elle pas synonyme de gaspillage d’une ressource précieuse donnée par des volontaires bénévoles en France ?
Les programmes de gestion personnalisée du capital sanguine se développent dans de nombreux pays et ont largement fait la preuve de leur efficience, via une rationalisation du taux de transfusion, une amélioration de la qualité de vie des patients et un gain économique pour les structures. Cependant, la France accuse un retard manifeste dans ce domaine comme en témoigne par exemple la stagnation des taux standardisés de transfusion à l’échelle nationale. Pourquoi ces programmes sont-ils encore peu implémentés en France ? Comment favoriser leur développement au sein des établissements de santé ? Comment accompagner les acteurs ?
Point presse, le jeudi 13 décembre 2018 de 8h30 à 9h30 à l’Académie Nationale de Médecine – 16 rue Bonaparte – 75006 Paris
Journalistes, confirmez votre présence au point presse par mail marina@springbok.fr.