Une étude menée par les équipes de la Clinique des Maladies Mentales et de l’Encéphale (CMME) et de l’Institut de Psychiatrie et Neurosciences de Paris confirme que la pratique de certaines disciplines sportives et en particulier l’exercice physique d’endurance pourrait mener à un comportement de dépendance (Addictive Behaviors, 2019).
L’étude réalisée par Laura Di Lodovico, Ségolène Poulnais et Philip Gorwood révèle les états de dépendance que la pratique de sports d’endurance peut entraîner. Il s’agit des « power sports » ou bien encore des sports de balles (tennis, football etc…).
L’exercice physique est un puissant stimulant dont les bénéfices sur l’humeur se font ressentir de manière instantanée. Un exercice intensif peut faire naitre chez l’individu un besoin de dépassement de soi et une perpétuelle recherche d’accomplissement psychique ou physiologique. Ainsi l’impact positif immédiat est susceptible d’avoir des conséquences sur le comportement et donc sur la santé. La dépendance à l’exercice physique, de plus en plus investiguée, présente des risques souvent méconnus de la population concernée, mal informée de ces dangers.
Selon les études de l’EAI (Exercise Addiction Inventory), la prévalence du risque à l’EA (exercice addiction) varie de 0,5% à 43,0%. Les sports d’endurance représentent 14,2% de risque de prévalence, les sports de fitness représentent 8,2% ; quant aux sports mixtes ils s’élèvent à 10,4%.
Cette étude ouvre de nouvelles perspectives sur une dépendance plus répandue qu’il n’y paraissait. Elle révèle l’importance d’utiliser et d’uniformiser les outils d’évaluation du risque de dépendance au sport afin d’en mesurer le degré et les effets sur le corps et le mental des sportifs.
Voir l’étude complète : Behavioral addicton (DiLodovico, Sports addiction)
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