Le Syndicat des médecins libéraux (SML) regrette l’obstination du rapporteur du projet de loi de santé à vouloir doter les pharmaciens d’officine de compétences diagnostiques qu’ils n’ont pas car leur profession n’est pas une profession clinique.
Vouloir leur confier le diagnostic et la prescription pour des affections dites bénignes, témoigne d’une très mauvaise connaissance de la réalité de la pratique médicale. Ces affections sont susceptibles de masquer d’autres affections plus graves qui si elles sont mal prises en charge seront traitées avec retard. Ainsi la mesure adoptée hier en commission des affaires sociales, va faire naître un risque de perte de chances pour de nombreux patients.
Le SML, s’il reste ouvert à une coopération avec les pharmaciens sur ce qui relève du médicament et de son bon usage, estime que la dissémination du droit de prescription est une grave erreur et il y est opposé. Le SML regrette le double discours de la ministre dans ce dossier et compte sur le débat en séance publique, pour que les députés suppriment cette mesure.
Le SML propose de mobilier les efforts et les moyens sur la permanence des soins avec les moyens utiles. Dans les secteurs où une politique volontariste de soutien à l’offre de médecine de ville est mise en œuvre, la diminution du nombre de passages aux urgences de l’hôpital est une réalité, et les délais de prise en charge sont plus courts. C’est notamment le cas dans la Sarthe.
Aussi le SML appelle-t-il à construire avec les médecins et à leur donner les moyens qui leurs sont nécessaires.
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