Le SML a suivi de très près les débats en séance publique à l’Assemblée nationale concernant l’examen du projet de loi de santé et il a vu les craintes qu’il exprime depuis plusieurs semaines se confirmer.
D’une part ce débat confirme l’interventionnisme des députés déjà constaté en commission des affaires sociales, où, notamment sous l’impulsion de l’un des rapporteurs, des amendements conduisant à une modification du périmètre des métiers des professionnels de santé en dehors de toute concertation avec ces derniers. Ainsi, les sages-femmes pourront vacciner les enfants, les pharmaciens prescrire, modifier la prescription du médecin en cas de rupture, et vacciner, les orthoptistes pourront adapter les corrections optiques… Le SML s’interroge sur ce qui va rester aux médecins. À ce rythme, on se demande si la conception qu’ont les politiques des médecins n’est pas de les éloigner purement et simplement du soin afin de leur confier la gestion de la paperasse qu’ils sont en train de créer, comme le projet territorial de santé qui constitue un bijou d’orfèvrerie technocratique dont on aurait pu faire l’économie.