Les résultats de la 15e vague du Baromètre santé 360, réalisée par Odoxa pour nehs et l’UNESS, avec le concours scientifique de la Chaire Santé de Sciences Po et en partenariat avec Le Figaro Santé et France Inter, ont été dévoilés.
Pour cette vague, nous vous proposons un panorama très complet consacré au regard que portent les Français et les Européens à la satisfaction des patients et à la manière optimnale de l’appréhender.
Pour cela nous avons interrogé à 360° les Français, les patients sortant d’une expérience récente à l’hôpital mais aussi nos voisins Européens (citoyens et patients) habitants dans les 4 autres grands pays de l’Union : Allemagne, Italie, Espagne et Grande-Bretagne.
La réforme gouvernementale « Ma Santé 2022 » compte remettre les patients au cœur du dispositif, en tenant compte de leur expérience aussi bien que de l’efficacité des soins prodigués. Qu’ils soient suivis à l’hôpital ou en clinique, en cabinet, en maison ou en centre de santé, en EHPAD, la satisfaction des patients et des résidents devra être systématiquement mesurée pour contribuer à terme à l’évaluation des structures.
Comme vous le verrez, les résultats sont extrêmement intéressants, battant en brèche de nombreuses idées reçues et fournissant même des pistes d’améliorations pour les soins en France et la façon d’appréhender la question de la satisfaction-patients.
Pour Philippe Denormandie, Directeur des Relations publiques et médicales de nehs :
« En tant que chirurgien, je suis content de la très bonne satisfaction des Français dans leurs rapports aux soignants. Les professionnels de santé travaillent souvent dans des conditions difficiles et malgré tout sont très investis dans leurs missions. Il est vrai que tous les professionnels de santé manquent de temps, ce temps si précieux dans la relation que le soignant doit à son patient.
Je suis persuadé que les innovations en santé qui existent aujourd’hui et qui seront développées demain nous permettront de rester centrés sur nos métiers, de gagner du temps soignant pour renforcer la relation avec le patient.
Il y a néanmoins un point central à améliorer et sur lequel collectivement nous avons une marge de progrès à faire : c’est la participation du patient à la décision médicale. C’est une question réclamée par les patients. Nous devons plus travailler AVEC eux et les associer directement aux décisions et choix thérapeutiques. »
LES ENSEIGNEMENTS-CLES
1) Les Français ont toujours une très bonne image de leurs établissements de santé et de leur système de santé (plus de 7 sur 10 ont un avis positif) …
2) Mais la France est en train de se faire rattraper par ses voisins européens, en tout cas sur le plan des perceptions
3) Si l’image est en baisse c’est parce que l’on imagine que nos établissements ne prennent pas si bien en compte que cela la satisfaction des patients. Dans ce domaine, la France est même perçue comme étant en retard sur ses voisins européens
4) Sauf que cette perception est fausse : en effet les patients, eux, ne partagent pas du tout ce « déclinisme ». Au contraire, la satisfaction-patient culmine à 86% et la part de patients insatisfaits recule pour la première fois depuis 4 ans.
5) Cette forte satisfaction des patients se retrouve dans tous les établissements, aussi bien public (87%) que privé (87%), ou dans les CHU (85%).
6) La France est même la championne d’Europe de la satisfaction-patients avec 10 points d’avance en moyenne sur ses voisins.
7) Pourquoi ?
Parce que la qualité des soins et la qualité de la relation humaine sont mieux jugés par les patients en France que dans les autres pays européens comparables.
Et parce que nos établissements de santé sont extrêmement performants sur les critères les plus importants : la gestion de la douleur et la bonne information médicale.
8) A cette bonne information globale ou générale, s’ajoute une forte information détaillée sur chacune des conséquences possibles de l’opération du traitement : 7 à 8 patients sur 10 disent avoir été bien informés sur chacune de celles que nous avons testées dans l’enquête.
Mais pourtant, il existe encore une nette marge de progression…
9) En effet, en France, on n’écoute pas encore suffisamment les objectifs du patient. 4 patients sur 10 disent que cette dimension n’a pas été prise en compte ce qui place la France, pour une fois, en dessous de la moyenne Européenne
S’il existe donc encore un domaine où nous pourrions progresser dans la satisfaction des patients, c’est bien sur ce sujet de la meilleure prise en compte des objectifs spécifiques de celui-ci. Pour cela il faudra sans doute encore mieux informer le patient et surtout mieux écouter ce que lui pourra dire de ses attentes.
Le développement des nouvelles technologies constitue une solution crédible pour mieux écouter le patient et mieux prendre en compte ses objectifs. Le très bon accueil des bibliothèques multimédias testées dans l’enquête en témoigne : plus de 8 Français sur 10 jugent que cette initiative est une bonne idée et les trois-quarts de nos concitoyens seraient favorables à ce que des informations sur leur opération ou leur traitement leurs soient désormais transmises par ce moyen.
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