A l’occasion de la 5ème édition des Lauriers de la prévention, le 13 juin à Paris, le SEST (Service aux Entreprises pour la Santé au Travail) dévoile les résultats exclusifs d’un sondage Odoxa sur le regard que portent les actifs sur la santé au travail en France. Alors que plus de la moitié d’entre eux déclare souffrir de douleurs et de TMS (Troubles musculo-squelettiques) au travail, 82% des actifs préfèrent consulter leur médecin traitant plutôt que le médecin du travail. Un résultat qui témoigne de la méconnaissance qu’ont les actifs du médecin du travail, considéré plus comme un contrôleur que comme un conseiller.
« Expliquer le rôle et la palette des interventions des services de santé au travail et changer le regard sur la prévention des risques professionnels en entreprise constituent un de nos grands enjeux. Ces résultats nous confortent dans la conviction que nous avons un rôle important à jouer en termes de pédagogie. Une réforme qui consisterait à fondre l’ensemble des SSTI dans une « agence nationale » contribuerait clairement à semer encore plus le trouble et la méconnaissance de nos métiers et des spécificités de la médecine du travail » commente Hervé RABEC, Directeur général du SEST.
Les médecins traitants privilégiés en cas de problème de santé lié au travail
Lorsque l’on demande aux actifs vers quel interlocuteur ils se tourneraient en priorité s’ils souffraient d’une pathologie due à leur travail, ils seraient 82% à avoir le réflexe de s’adresser à leur médecin traitant plutôt qu’au médecin de travail en cas de problème de santé lié au travail, alors même que les médecins du travail sont des experts des situations professionnelles pathogènes, et eux aussi soumis au secret médical.
Médecine du travail : Une perception différente selon la catégorie professionnelle
Quand on les interroge sur ce que la médecine du travail leur évoque une large majorité des français la considère davantage comme un service de contrôle des conditions de travail (59%), que de conseil aux entreprises et aux salariés (40%). Cette perception est encore plus forte chez les ouvriers puisque les deux tiers d’entre eux (65%) la perçoivent comme un service de contrôle. Seuls les cadres considèrent en majorité (53%) la médecine du travail comme un service de conseil.
L’information sur la santé au travail reste perfectible malgré un besoin réel
Alors que 58% des actifs sont ou ont déjà été concernés par des douleurs et des TMS (dos, bras, poignet…) liés à leur travail, seuls 58% d’entre eux s’estiment être bien informés sur les bons gestes et mesures préventives à adopter et 55% en ce qui concerne les risques auxquels ils sont exposés (TMS, Risques psycho-sociaux) dans le cadre de leur travail.
Plus globalement, sur la santé au travail en général, ils ne sont que 56% d’actifs à s’estimer être bien informés. La part de ceux se déclarant « très bien » informés sur ces différents aspects de santé au travail allant seulement de 13% à 16%.
Une prise de conscience du « coût » de l’absentéisme pour les entreprises
Les salariés comme les employeurs sont très majoritairement conscients de l’importance du « coût » de l’absentéisme au travail pour les entreprises françaises. Ainsi, l’absentéisme est perçu comme ayant un « fort » impact économique sur les entreprises par plus de 3 actifs sur 4 (79%), et même « très fort » pour 38% des chefs d’entreprise/indépendants.
Voir les résultats du sondage Odoxa pour SEST
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