Les Chirurgiens-dentistes de France (Les CDF) restent mobilisés, mais prennent acte des ouvertures faites par le président de la République concernant le projet de réforme des retraites.
Les CDF rappellent qu’ils ont fait part de leurs inquiétudes face au projet de réforme qui dessine un futur système universel à hauteur de 3 plafonds de la Sécurité sociale (environ 120 000 €), avec notamment l’instauration d’une cotisation déplafonnée de solidarité non génératrice dedroits.
Les CDF s’interrogent également sur la persistance de nombreux flous dans le projet présenté par Jean-Paul Delevoye qui concernent entre autres : la méthode de conversion des points,l’assiette de cotisation des travailleurs non-salariés, ainsi que le devenir du système PCV consubstantiel au système conventionnel et de l’accès aux soins. Par ailleurs, les CDFn’accepteront pas que les réserves constituées au fil des générations soient spoliées pour compenser les déficits de ceux qui ont été moins prévoyants.
Cependant, les CDF ne répondront pas au mot d’ordre de mobilisation lancé par le Conseil National des Barreaux (CNB) pour une manifestation commune le 16 septembre prochain à Paris. S’ils comprennent ce mouvement, ils considèrent qu’au lendemain des ouvertures faites par le président de la République, cet appel à manifester est prématuré. En effet, la mobilisationd’un panel de professions hétérogènes avant la présentation d’un texte à discuter augure de messages brouillés qui ne rendront que plus illisibles les revendications spécifiques des praticiens de santé et en particulier celles des chirurgiens-dentistes.
Pour autant, cela ne signifie pas que les CDF ont décidé de baisser la garde, bien au contraire !
Leur détermination à parvenir à des aménagements reste intacte afin de maintenir un secteurlibéral dentaire que l’impact économique d’un régime universel mal adapté viendrait remettreen cause. Ils restent vigilants et attendent des réponses du Haut-Commissariat aux retraites et du ministre de la santé qui a annoncé une consultation, et demandent au gouvernement de respecter la spécificité de leur profession lors de la prochaine phase de concertation avant la publication du projet de loi.
Les CDF se réservent le droit d’une action collective dans le cas où leurs revendications ne seraient pas entendues et si la concertation échouait.