Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 12 septembre, le président de la FHP Lamine Gharbi a estimé que le malaise des professionnels de santé qui s’exprime actuellement trouvait ses sources dans une régulation budgétaire des établissements de santé inadaptée aux enjeux du système de santé.
« Nos établissements souffrent d’un manque de visibilité dans la gestion de leurs ressources » a dit Lamine Gharbi.
Aujourd’hui, les établissements hospitaliers ne peuvent connaître avec précision le montant des ressources qui leur sera alloué pour l’année en cours. Ils découvrent leurs tarifs et ressources à compter du mois de mars… « Quel secteur d’activité peut être géré sans horizon allant au-delà de quelques mois ? Avec l’ensemble des fédérations hospitalières, nous demandons la mise en place d’un mécanisme de régulation pluriannuelle des financements hospitaliers » a-t-il plaidé.
La FHP rappelle l’importance de poursuivre une politique de hausse tarifaire : «L’augmentation de nos tarifs en 2019 a été un geste fort qui a marqué une vraie rupture après 8 ans de baisses. Rompre avec cette dynamique serait inconcevable ! » a rappelé Lamine Gharbi. Il a expliqué qu’il soutenait l’action de la ministre des Solidarités et de la Santé et que les propositions de la FHP visaient à soutenir et amplifier la stratégie de transformation du système de santé qu’elle mettait en place :« La ministre a donné les bonnes orientations pour transformer le système de santé : nous souhaitons avoir les moyens d’y contribuer pleinement ! » a-t-il ajouté.
Lamine Gharbi a également indiqué qu’il convenait de mieux objectiver le financement des établissements de santé. « Les prévisions d’activité sur lesquelles sont basées nos tarifs sont souvent exagérées. Cela conduit à minorer artificiellement nos tarifs de façon à éviter tout dépassement de l’ONDAM… Cette régulation est également déconnectée du coût réel de production des soins » a rappelé Lamine Gharbi. « Nous souhaitons une augmentation de nos tarifs qui soit indexée sur l’inflation ».
Le président de la FHP a rappelé les grands enjeux de la transformation du système de santé, lesquels impliquent une modernisation des organisations et des métiers. « Ces évolutions indispensables ne pourront se faire à budget constant. Elles doivent s’accompagner d’un financement dédié, en plus de l’ONDAM, qui aujourd’hui ne permet pas de répondre aux enjeux du système de santé ».
Enfin, Lamine Gharbi a plaidé pour des mesures destinées à renforcer l’attractivité des métiers hospitaliers. « Nous demandons la suppression de la taxe sur les salaires pour les établissements de santé qui est un frein à l’embauche. Cela nous permettra d’accompagner le développement des compétences dans nos établissements et de relancer l’investissement en générant un climat de confiance en l’avenir ».
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