Certes les mesures financières et budgétaires annoncées sont bonnes à prendre mais elles ne pourront absolument pas, à elles seules, répondre au malaise des professionnels de santé, ni à la nécessité de libérer les énergies, ni à attirer de nouveau talents à l’hôpital.
Ce ne sont pas les quelques primes promises qui permettront d’améliorer le pouvoir d’achat des hospitaliers ! Il est à cet égard, essentiel de respecter les métiers de chacun. Tandis que les médecins manquent, il est d’autant plus précieux de préserver leur temps clinique !
Rien n’est résolu ! Pire, la question de la gouvernance à l’hôpital, est mise à mal !… il est intéressant que certains DGARS saluent les bienfaits du plan ! Ce sont eux les patrons… puisqu’il serait encore question de patron à l’hôpital !
Le SMPS, tient à rappeler solennellement qu’il est indispensable et urgent de refonder le statut et l’attractivité des établissements publics de santé en simplifiant, innovant et réaffirmant les enjeux de prise en charge en proximité, aux côtés de l’excellence soignante, médicale et scientifique des CHU.
Nous pensons qu’il est tout aussi important d’écrire un projet d’avenir que de donner un sens à « Ma Santé 2022 » pour libérer l’hôpital public, avant de parler des moyens.
Bien sûr la question des moyens reste importante, voire urgente. Nous comprenons bien la précipitation des pouvoirs publics mais, de grâce, évitons la démagogie et la lutte des pouvoirs à l’hôpital, encore moins l’esprit de revanche.
Ce n’est pas dans notre ADN !
C’est pourquoi, le SMPS appelle à manifester pour qu’il soit décidé de mettre en place, au-delà des propositions annoncées, une mission chargée de refonder de fond en comble les règles qui paralysent l’hôpital public, sans tabou et sans trembler.
Cette mission pourrait être présidée par le Professeur Claris, président du comité scientifique de l’ANAP, et composée de professionnels hospitaliers et de représentants des patients complètement oubliés dans le plan annoncé, comme d’ailleurs le secteur médico-social.
Il ne faut pas s’y tromper : c’est une première pour le SMPS d’appeler à manifester. Mais l’heure est grave.
Monsieur le Premier ministre, le SMPS est prêt à contribuer à cette refondation, dans un esprit d’ouverture, de tolérance mais aussi d’exigence pour sauver, ensemble, professionnels de santé et patients, le service public hospitalier.