« Un nombre croissant d’études adoptent l’échelle du quartier pour observer les inégalités de santé des populations. Si cette approche locale de la santé permet de réaliser des diagnostics territorialisés et de mener des actions ciblées d’aménagement du territoire et de santé publique, elle correspond également à une reconnaissance des effets des quartiers sur le bien-être des populations, leur état de santé et leur recours aux soins. Que ce soit en sciences humaines (géographie, sociologie, démographie, sciences politiques, anthropologie etc.) ou en sciences de la santé (épidémiologie et santé publique), différents travaux ont en effet souligné la relation entre la santé des populations et différentes caractéristiques des quartiers, comme par exemple la composition sociale de la population et sa cohésion, la présence de ressources sociales et physiques, la salubrité de l’environnement, les politiques spécifiques mises (ou non) en place.
En croisant des travaux qui portent sur des contextes urbains variés aussi bien dans les pays du Nord et que dans les pays du Sud et en faisant intervenir des chercheurs de différents champs disciplinaires, cette journée permet de prendre du recul vis-à-vis du concept de « quartier » tel qu’utilisé dans les travaux portant sur la santé. »