L’Afipa (Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable) présente les résultats du Baromètre 2019 des produits du Selfcare (France métropolitaine, Corse & DROM-COM), réalisé en collaboration avec OpenHealth.
Alors que le marché du Selfcare a connu jusqu’en 2016 une constante progression et représente aujourd’hui 10 % du chiffre d’affaires moyen (prix public TTC) d’une of cine, cette dynamique se ralentit et le marché peine à se développer véritablement depuis 2017.
En 2019, la tendance se con rme, le Selfcare marque une nouvelle fois le pas et stagne, avec une croissancenulle à 3,7 milliards d’euros.
La croissance des dispositifs médicaux du Selfcare (+ 5,6 %) et des compléments alimentaires (+ 5,6 %) parviennent néanmoins à compenser la baisse des médicaments d’automédication (- 4 %). L’automédication – segment du Selfcare – est particulièrement impactée par les différentes mesures réglementaires de ces dernières années.
L’automédication : entre politique des prix et politique gouvernementale
On constate qu’en 5 ans, le niveau de prix – régulé par la libre concurrence entre of cines n’a que très peuévolué : + 0,5 % entre 2015 et 2019 pour l’automédication et + 1,9 % pour le global Selfcare. Cette faibleaugmentation re ète la volonté des pharmaciens et des laboratoires de maintenir un niveau de prix modéré,qui ne puisse être – en tout cas – un frein au traitement des maux du quotidien du patient.
Pourtant, la France fait toujours gure d’exception face aux autres pays de l’OCDE.
Malgré des dépenses de médicament élevées, son recours aux médicaments d’automédication est bien en deçà par rapport aux autres pays de l’OCDE qui semblent avoir compris l’intérêt de l’automédication.
Les dépenses moyennes de la France s’élèvent à 33,50 € par an par habitant en 2017, un chiffre qui n’a évolué que de 0,8 % entre 2013 et 2017, contre 68,27 € en Allemagne en 2017 et une évolution de + 2,2 % sur la même période et 67,79 € en Pologne en 2017 avec une évolution de + 4,5 %.
Malgré un contexte a priori favorable – prix maitrisés et marché en développement dans les autres pays de l’OCDE – le Selfcare fait face en France à des décisions réglementaires impactantes (relistages, retrait du libre accès).
SELFCARE, UN POTENTIEL INEXPLOITÉ ET L’AFIPA EN PREMIÈRE LIGNE POUR ACCOMPAGNER SON DÉVELOPPEMENT EN FRANCE
Le Selfcare est plus que jamais en France un potentiel de santé publique et un réservoir d’économies pour le système de santé français, notamment en termes d’équité et d’accès aux soins. Certaines régions ontd’ailleurs déjà fait ce choix et se sont beaucoup plus investies dans le ré exe pharmacien. Pourtant, cemarché reste inexploité.
« A l’heure où l’accès au médecin est de plus en plus dif cile et long en France, le développement du Selfcare permettrait d’améliorer l’accès aux soins, sécurisé par le pharmacien, en plus des économies pour la Sécurité sociale. Aussi mériterait il d’être intégré dans les politiques sanitaires du pays. Ce baromètre et nos dernières études montrent un vrai attrait des Français pour le Selfcare qui s’appuie sur une con ance renouvelée dans les pharmaciens, le succès de la vaccination grippale en pharmacie en est une parfaite illustration. Nous appelons les décideurs politiques à mener une ré exion sur la place des médicaments d’automédication, et plus globalement du Selfcare, dans notre système de santé. » déclare Christophe de la Fouchardière, Président de l’AFIPA.
C’est la raison pour laquelle l’A pa travaille activement à la construction d’un parcours de soins of cinalpour permettre un recours plus fréquent et sécurisé à des soins de premiers recours auprès des pharmacies françaises. Celui-ci s’appuierait sur des arbres d’aide décisionnelle pour l’équipe of cinale. Son objectif : créer des nouveaux ré exes chez les citoyens consommateurs Français sur des pathologiesbégnines, à l’instar de ce qui est promu depuis presque 10 ans en Angleterre par le NHS (https://www.shots. net/news/view/nhs-launches-new-campaign-to-encourage-people-to-visit-their-local-pharmacist).
Développer le « ré exe pharmacie » c’est répondre à l’évolution des comportements des Français qui souhaitentêtre pleinement acteurs de leur santé et, davantage d’accessibilité et de proximité. C’est aussi accompagnerles nouveaux dé s démographiques et la réorganisation de l’offre de soins autour du pharmacien.
Le développement de l’automédication responsable et la construction, avec l’ensemble des parties prenantesd’un parcours de soins of cinal pour les pathologies bénignes est une réponse parfaitement pertinente à renouveau contexte.
Retrouvez l’Afipa sur : www.afipa.org
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