« La FSPF a toujours soutenu les évolutions du métier. Mais la dispensation adaptée voulue par l’Uspo, n’en est pas une. Elle consiste ni plus ni moins, sur présentation d’une ordonnance à posologie variable, à ne pas délivrer toutes les boîtes prescrites.
La FSPF se bat depuis des années pour prouver que les pharmaciens d’officine sont de véritables professionnels de santé, avec de nombreuses missions de santé publique. L’avenant n°20 nous recale dans un rôle comptable, sous couvert d’observance et de prévention de la iatrogénie. Le pharmacien d’officine vaut bien plus que cela !
Alors que nous voulons valoriser nos véritables interventions pharmaceutiques (pluri)quotidiennes, nous voilà rabaissés à des compteurs de boîtes. Et pendant ce temps, on veut faire du pharmacien un correspondant, un dépisteur d’angine bactérienne, un vaccinateur, un accompagnant des patients sous chimiothérapie, etc… Il faut être cohérent !
Sur le plan économique… une véritable arnaque ! Tracer cet acte du quotidien aurait pu être une bonne idée si on ne nous avait pas inventé une nouvelle ROSP, fondée sur des critères invérifiables et payés… à la Saint Glinglin.
Le montant de la ROSP qui lui sera rattachée dépendra en effet de la baisse des volumes de certaines classes de médicaments. Pour déclencher la ROSP, les pharmaciens devront dispenser une quantité inférieure au maximum de boîtes prescrites. Comme les pharmaciens délivrent déjà la juste quantité de médicaments, aucune baisse de volume ne sera observée. La ROSP ne sera donc jamais déclenchée !
Alors que la profession vient d’obtenir le paiement à l’acte des nouvelles missions, ce nouvel avenant sonne comme une véritable régression. Et l’expression « compte d’apothicaire » reprend alors tout son sens.
Dans ces conditions, la FSPF ne peut que refuser de signer l’avenant n°20 sur la dispensation adaptée.
La FSPF défend une véritable intervention pharmaceutique, acte de coordination avec le médecin qui est la formalisation écrite de l’analyse pharmaceutique et qui doit être rémunérée à l’acte. »