Encensés ces derniers mois par un gouvernement dépassé par la pénurie de matériel et de traitements dont il était responsable, les « héros » du quotidien sont bien vite retombés en désuétude.
Alors qu’il déclarait indispensable de faire confiance aux professionnels du terrain pour réinventer un système de santé efficient et impératif de reconnaitre leurs compétences « quel qu’en soit le coût », le gouvernement tourne le dos aux professionnels paramédicaux et leur ferme la porte des discussions.
En effet, après une ouverture du Ségur de la santé à laquelle participait un grand nombre de syndicats et d’associations de professionnels paramédicaux, le couperet est tombé :
Il ne s’agissait bien là que d’un affichage politico médiatique, les soignants, ors médecins, ne pèseront pas lourd dans les groupes de travail, qu’il s’agisse de revoir les organisations, les métiers ou les rémunérations.
Ecarter ces professionnels du comité du nom de cette même rue Ségur dans laquelle nous avons, il y a 30 ans, démontré notre détermination à nous faire entendre, à faire reconnaitre notre expertise et à être respectés, est reçu comme une insulte qui ne peut rester sans suite.
C’est pourquoi, le Syndicat CNI a déposé un préavis de grève pour la journée du 16 juin et appelle les soignants à se mobiliser pour exiger notamment :
– Que soient incluent aux groupes de travail du Ségur les représentants des syndicats et organisations de professionnels paramédicaux,
– L’arrêt des fermetures de lits,
– La revalorisation salariale de tous les professionnels de santé au regard de leurs responsabilités et compétences avec une augmentation minimale de 300 € nets/mois pour tous,
– La suppression du jour de carence quel que soit le motif de l’arrêt et ce au-delà de la période d’urgence sanitaire,
– L’augmentation significative du montant des primes de contraintes (nuit, dimanche, férié),
– La reconnaissance de la pénibilité professionnelle avec une bonification au 1/5ème pour tous les professionnels de santé soumis à des horaires atypiques,
– L’augmentation de l’ONDAM à hauteur des dépenses de santé,
– L’attribution de fonds permettant aux établissements de soins la mise en place d’effectifs proportionnels aux charges de travail, le remplacement de l’absentéisme ainsi que la gestion des postes aménagés,
– La définition d’indicateurs de charge de travail et de ratios soignants/patients en adéquation avec cette charge par service.
La colère des soignants est colossale face au dédain et au mépris que le gouvernement leur témoigne après les avoir exposés au danger sans protection suffisante pendant des semaines !
>Contact : Céline LAVILLE, Présidente, presidencenationalecni@gmail.com