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« Comptes de la sécu : sacrifier la médecine de ville serait une faute politique impardonnable ! » (Communiqué)

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« La commission des comptes de la sécurité sociale s’est réunie ce matin et a pu constater que l’année 2019 était marquée par une nette amélioration des comptes avec un déficit relativement limité et moins important qu’attendu. Malheureusement, la crise de la Covid 19 a considérablement bouleversé la donne.

Les prévisions pour l’année 2020 font état d’un déficit prévu à un niveau historique, de 52 milliards d’euros, dégradation exceptionnelle à la fois liée à une augmentation des dépenses mais surtout à une nette diminution prévisible des recettes.

Dans ces prévisions sont intégrés les moyens complémentaires déjà mobilisés ou annoncés en particulier pour lutter contre cette épidémie : prime pour les salariés des hôpitaux, achat massif de masques, coût des dépistages diagnostiques…

Il faut noter que l’hypothèse concernant les soins de ville pour 2020 prévoit une diminution du remboursement de 4 milliards d’euros, hypothèse basée sur la constatation de la nette baisse d’activité en ville pendant l’épidémie suivie d’une reprise progressive et un rattrapage sur le dernier quadrimestre à hauteur de 20 % d’activité supplémentaire ; cette augmentation est très hypothétique vu les contraintes de fonctionnement actuelles liées à la pénurie sur les médicaments anesthésiants, sans  aucune visibilité d’amélioration.

Cette crise de la Covid19 va donc se traduire pour la médecine de ville par une nette diminution des moyens alloués si les choses ne sont pas redressées dans l’immédiat.

La CSMF demande au gouvernement d’intégrer cette prévision pour aider les soins de ville et donc miser sur une nouvelle organisation des soins reposant sur une nette revalorisation de la médecine libérale. Ces 4 milliards doivent non seulement revenir intégralement aux soins de ville, mais être accompagnés des moyens complémentaires nécessaires, comme cela est prévu pour l’hôpital.

Pendant la crise de la Covid19, tous les soignants quel que soit leur statut, à l’hôpital public, ou en pratique libérale, se sont mobilisés avec abnégation sans réfléchir aux différences statutaires. Il serait incompréhensible que certains soient reconnus pour leurs engagements, par les primes déjà annoncées et que d’autres en soient oubliés. Ceci serait vécu comme un mépris vis-à-vis de la mobilisation partagée par tous. La CSMF demande donc au gouvernement des engagements clairs : sacrifier la médecine de ville serait une faute politique impardonnable ! »

Relations presse : Adrien Chapron / 01 43 18 88 17 / com@csmf.org

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