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Des pesticides perturbateurs endocriniens, cancérigènes mutagènes et reprotoxiques dans l’eau du robinet en France en 2019 (Rapport)

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Générations Futures a dévoilé une nouvelle enquête inédite. L’objet de cette enquête est l’analyse des résultats des contrôles sanitaires de l’eau du robinet réalisés dans le cadre d’analyses réglementaires par les agences régionales de santé. Les données correspondent à l’année 2019 et sont fournies par le ministère des solidarités et de la santé sur le site data.gouv.fr.

L’enjeu : savoir quelle était la proportion des résidus de pesticides quantifiés lors de ces analyses d’eau du robinet ayant des propriétés cancérogène, mutagène, reprotoxique (CMR) ou perturbatrice endocrinienne (PE).

RESULTATS

Tout d’abord ce travail a permis de constater de grandes disparités sur la façon dont les analyses sont conduites d’un département à l’autre. Ainsi, dans l’Aisne il a été analysé en moyenne une dizaine de pesticides par prélèvement les ciblant, alors que dans les Bouches-du-Rhône, ce sont plus de 550 pesticides différents qui ont été recherchés dans chaque prélèvement ciblant les pesticides. Cette différence de traitement entre les départements nous parait inacceptable car moins on recherche de pesticides moins, on en trouve bien évidemment …

Surtout, ce travail d’analyse des données montre clairement que les résidus de pesticides retrouvés au robinet sont

  • majoritairement des perturbateurs endocriniens suspectés : 56.8% des quantifications de résidus de pesticides (et 49,2% des molécules).
  • Les CMR sont aussi très présents : 38,5% des quantifications de résidus de pesticides (et 25.4% des molécules).
  • Au total les résidus de pesticides étant CMR et/ou PE suspectés représentent plus des 3/4 des quantifications de résidus de pesticides : 78,5% des quantifications de résidus de pesticides (et 56,8% des molécules).
  • Ces données montrent clairement que des pesticides sont fréquemment retrouvés dans l’eau du robinet en France (dans 35,6% des analyses les recherchant) et que parmi les résidus retrouvés, les molécules CMR et/ou suspectées PE représentent plus des trois quart des quantifications individuelles de pesticides (et plus de la moitié pour les seuls PE) !

« Etant donné le potentiel d’action à faible dose sur le long terme des perturbateurs endocriniens, Générations Futures considère ces données comme inquiétantes car elles attestent d’une exposition continue à des faibles doses de ces PE par l’eau de consommation. Nous interpellons donc le gouvernement afin qu’une politique efficace de suppression rapides des plus nocifs et de réduction de l’usage des pesticides soit enfin appliquée après les échecs des premiers plans Ecophyto. » déclare F. Veillerette « Elle est d’autant plus indispensable que la Commission européenne vient à son tour d’appeler à une réduction de 50% de l’usage et des risques liés aux pesticides. Le temps n’est donc plus aux tergiversations mais à une action résolue pour sortir les agricultures françaises et européennes de leur dépendance aux pesticides de synthèse. Cette exigence de changement est portée par des centaines de milliers de citoyen.ne.s européen.ne.s dans une initiative citoyenne européenne actuellement encours qui demande que l’agriculture européenne sorte des pesticides en 15 ans. » conclut-il.

Lire le rapport complet

Contacts presse

François Veillerette – Porte parole – Mail: francois@generations-futures.fr
Nadine Lauverjat – Coordinatrice – Mail : nadine@generations-futures.fr
Nicolas Malval – Chargée de mission – produits chimiques – Mail : nicolas@generations-futures.fr

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