Le déverrouillage des conditions d’accès aux téléconsultations au plus fort de la crise sanitaire a permis de maintenir l’accès aux soins à de nombreux patients.
Le bond spectaculaire du nombre de téléconsultations enregistrées à cette occasion a montré que l’avenant télémédecine, censé engager le développement de ce mode de consultation à distance, comportait encore trop de freins, comme l’avait d’ailleurs dit à l’époque le SML.
Jusqu’alors l’usage de la télémédecine restait au stade embryonnaire.
Le SML souhaite que les enseignements de cet épisode en soient retirés pour l’avenir afin de développer des outils en lien avec les autres professionnels de santé libéraux, en particulier ceux qui se rendent quotidiennement au domicile des patients, afin d’organiser, dans le cadre des équipes cliniques de proximité une coordination plus efficace et opérationnelle.
Si la télémédecine doit s’inscrire durablement dans l’exercice, les téléconsultations devront conserver leur place au sein du parcours de soins coordonné, en lien avec le médecin traitant et les spécialistes correspondants, et permettre d’améliorer l’accès aux soins dans les zones où il manque des médecins. Pour autant, la réalité des zones blanches du haut débit et des difficultés des patients les plus âgés à appréhender l’usage des moyens numériques, nécessite aussi l’inscription dans la durée des consultations par téléphoniques. Il faut souligner que les territoires en déficit d’accès aux autoroutes du numériques sont aussi ceux où la démographie médicale est la plus déficitaire.
C’est pourquoi, le SML est satisfait de la décision du ministre de la Santé de prolonger jusqu’à la fin de l’année la prise en charge à 100 % des actes de télémédecine. Le SML a été entendu sur la nécessité de soutenir la dynamique actuelle qui va permettre d’inscrire durablement la télémédecine dans les usages. Pour autant, il faut aller plus loin. Le SML demande au ministre de penser aux patients exclus de des technologies et de pérenniser aussi les consultations téléphoniques.
Enfin, le SML souhaite que des aides à l’investissement soient mises en œuvre pour que les médecins libéraux puissent s’équiper des outils technologiques, fixes et mobiles leur permettant de réaliser des actes de télémédecine dans de bonnes conditions et que des forfaits de fonctionnement leur permettent d’accéder à des logiciels de télémédecine sécurisés, lesquels devront s’interfacer dans les logiciels métiers. S’agissant du paiement, les médecins doivent avoir le choix et devraient pouvoir aussi proposer la dispense d’avance de frais à leurs patients à travers l’outil libéral Paymed.
Contact presse : Sylvie FONTLUPT, Tél. 06 72 82 42 18