Depuis de nombreuses années la chirurgie de la cataracte et particulièrement l’acte d’anesthésie qui est associé sont dans le collimateur de l’UNCAM (Union Nationale des Caisses d’Assurance maladie), qui a saisi la HAS pour avis sur la pratique anesthésique dans la chirurgie du cristallin.
Cette intention, pertinente et louable aurait pu déboucher sur des recommandations de bonnes pratiques cohérentes, en accord avec la situation sanitaire et démographique actuelle et la position des professionnels interrogés.
Malheureusement, le rapport rendu le 4 juin 2020 fait fi des recommandations des professionnels de l’Anesthésie-Réanimation et Médecine péri-opératoire (CNP-ARMPO et SFAR) en proposant une évolution organisationnelle incompatible avec la démographie actuelle des anesthésistes- réanimateurs (consultation d’anesthésie pour tous les patients y compris ceux opérés sous anesthésie topique seule), suggérant même que ces consultations médicales pourraient être réalisées par des infirmiers.
Cerise sur le gâteau, un anesthésiste-réanimateur devrait aussi être présent pour « surveiller » un maximum de cinq patients opérés sous topiques et pouvoir intervenir à tout moment en cas de problème (CP de la HAS, Résumé du rapport, Rapport complet de la HAS.)
Les anesthésistes-réanimateurs sont farouchement opposés à ces organisations qui mélangent dangereusement les rôles et qui sont contraires au décret de 1994 qui a largement fait la preuve de son efficacité en termes de qualité et de sécurité des soins (Réaction de la SFAR et du CNP-ARMPO).
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