Notre système de soins a été soumis à rude épreuve ces deux derniers mois. La crise du coronavirus a mis en évidence notre fragilité sanitaire, nous en avons vu, malheureusement, les limites et les clivages.
Le déconfinement semble bien se dérouler. Le Ségur de la santé pouvait être le moment de la réconciliation entre tous les soignants en donnant des réponses immédiates dans le cadre d’un plan de sauvegarde qui n’avait aucun besoin de consultation car les diagnostics du malaise social et les causes en sont connus.
- Le salaire des personnels hospitaliers inférieur de 5% au salaire moyen, versus +13% en Allemagne et cela simplement dans le public, ne parlons pas des personnels du privé (12,67 euros brut pour une IDE en clinique privée et des cabinets médicaux), encore moins bien rémunérés, sans parler des secrétaires médicales dont les tarifs sont encore plus bas !
- Le manque de personnels soignants est prégnant dans les deux secteurs. La réponse doit être la même : orienter les augmentations tarifaires vers l’embauche de soignants et, notamment, les cabinets médicaux. Cela implique des augmentations tarifaires des consultations expertales et la modification des règles de cotation d’actes.
- L’ensemble des avancées indispensables pour un retour au calme et pour la reconstruction de notre système de santé doit être applicable au secteur privé, ce qui ne semble pas la priorité.
- Avenir Spé ne peut que soutenir et s’allier à ces demandes, il avait antérieurement demandé un plan de sauvegarde du secteur de la santé. Les réponses sont connues, l’heure est à l’arbitrage.
Ce second temps est celui de l’analyse, sans polémique mais avec lucidité et rigueur, de notre système de soins. Les quatre piliers identifiés dans le cadre du Ségur de la santé répondent aux interrogations de tous les soignants qui cherchent encore leur place dans l’organisation des soins.
Mais les conditions de la réussite ne sont pas présentes pour plusieurs raisons :
- Un timing contraint non propice à l’écoute et à la négociation,
- Un ostracisme à l’égard de certaines formations,
- Un hospitalocentrisme affiché qui ne peut que conduire à l’échec.
Avenir Spé communiquera ses propositions pour la médecine spécialisée dans les semaines à venir, propositions construites au travers d’un syndicalisme interactif et fédérateur.
Contact Média Avenir Spé
DGM Conseil, 01 40 70 11 89 – Shahan (shahan@dgm-conseil.fr), Quentin (quentin.hua@dgm-conseil.fr) Thomas (thomasdeclimens@dgm-conseil.fr)