Les contributions versées par la Mutualité Française au Ségur de la Santé surprennent le Centre National des Professions Libérales de Santé (CNPS) par leur caractère antilibéral et inutilement désagréable à l’égard des professionnels libéraux de santé.
Le CNPS croit comprendre que la Mutualité Française voudrait imposer à l’ensemble des soins de ville un modèle forgé sur la contrainte avec des rémunérations forfaitaires à la capitation et partagées.
Le CNPS rappelle à la Mutualité que les Libéraux de santé travaillent déjà de manière coordonnée autour du patient malgré le fait qu’ils ne sont pas rémunérés pour le faire.
Toute structuration demande du temps et nécessite des moyens. Une organisation mieux coordonnée ne peut fonctionner que si les Libéraux de santé sont aidés pour le faire. Toute sanction, comme le propose la Mutualité, ne pourrait que braquer et décourager ceux qui sont quotidiennement au contact direct des patients.
Le CNPS qui rappelle son attachement au système conventionnel national ne voit pas l’intérêt d’élargir le cénacle des négociateurs à d’autres que les syndicats représentatifs des professions concernées. Multiplier les intervenants et transformer le processus de négociations n’a pas d’intérêt pratique à moins de vouloir affaiblir le dispositif. De plus vouloir encadrer toute négociation monoprofessionnelle par une négociation cadre interprofessionnelle ne correspond nullement à l’esprit du système.
Au total, le CNPS constate que la Mutualité, à travers les propositions qu’elle formule, démontre qu’elle ignore les réalités de terrain de la médecine libérale de ville.
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