Lors de son allocution, le Président de la République a souligné qu’il n’y aurait aucun impôt lié à la crise COVID-19. Les Français apprennent dans le même temps, par voie de presse, qu’il serait question que les complémentaires santé soient assujetties à une contribution exceptionnelle !
Chacun sait que ce qui impacte les complémentaires, impacte aussi leurs adhérents : une contribution ou une taxe, fût-elle indirecte, reste toujours une contribution, une taxe !
Durant la crise sanitaire liée à la COVID-19, les mutuelles de la Fédération Diversité et Proximité Mutualiste (FDPM) sont restées à l’écoute des besoins de leurs 2 millions d’adhérents. Elles ont continué de servir intégralement les prestations et sont intervenues sur des remises de cotisations pour les adhérents (individuels ou collectifs) les plus impactés par cette pandémie.
La baisse des prestations versées à partir de mi-avril et du mois de mai, dans le contexte des mesures de confinement notamment et du plan blanc généralisé, ne présage en rien de l’effet rebond, pas plus que l’impact de la portabilité et celui du 100% santé dont les effets commençaient à être mesurés (allant jusqu’à 30% supplémentaires en mars pour certaines mutuelles).
Il serait hasardeux aujourd‘hui, compte-tenu de cet effet rebond, de tirer une conclusion hâtive, au vu du seul mois et demi écoulé. Tout bilan ne pourra se faire qu’en fin d’année civile.
La Mutualité ne se gère pas à l’incantation, pas plus que dans l’immédiateté !
La solidarité s’organise tout au long de l’année et de la vie des adhérents. Le gouvernement se serait-il engagé hâtivement à l’amorce de la crise sanitaire, en annonçant la prise en charge par l’Assurance Maladie de 100% des frais médicaux inhérents au COVID-19 ?
Il ne s’agit pas pour les mutuelles de se défausser, mais de constater une nouvelle fois, que la stratégie de l’Etat en matière de santé emprunte encore à « l’ancien monde » et à ses « méthodes » : une annonce chassel’autre, le plus souvent en catimini pour les secteurs et acteurs concernés en premier chef : dès le 6 avril, la FDPM avait interpellé le Premier Ministre et le Ministre des Solidarités et de la Santé par courrier pour justement connaître les modalités de prise en charge des dépenses de santé liées à la pandémie COVID-19 et demander une concertation sur la question. Interpellation restée vaine …
Les Mutuelles de la FDPM, conformément au mandat de leurs adhérents assument leurs missions et assumeront leur rôle de payeur en complément de l’Assurance Maladie. Il incombe au gouvernement de fixer clairement et en équité les modalités de cette intervention après un travail de quantification des dépenses en concertation avec les complémentaires santé.
Aussi, la FDPM indique clairement aux Pouvoirs Publics, que la politique du mensonge, pas plus que celle du bouc-émissaire ne résout rien. Elle lance le mot d’ordre de redistribution des excédents de cotisations qui pourront être constatés à la fin de l’exercice 2020 afin d’accroître le pouvoir d’achat de leurs adhérents.
Contact presse : Christine Morges – actu@christinemorges.fr