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Ségur de la santé : « Et maintenant ? » (Communiqué)

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« A l’attention de M. le Ministre des Solidarités et de la Santé,

Nous, Internes de Médecine Générale, attendions de votre part des mesures concrètes concernant nos conditions de travail.

Vous avez fait de nouvelles promesses publiques ce vendredi 10 juillet. Vous actiez une rallonge financière de 33 millions d’euros pour que les internes aient enfin accès à un équivalent SMIC horaire. Nous avions alors relayé cette annonce, pensant avoir été entendu. Cependant, nous n’imaginions pas que votre calcul se baserait sur 35 heures hebdomadaires pour la première année d’internat ! Le temps de travail réglementaire, pourtant déjà de 48 heures hebdomadaires, reste trop souvent dépassé. Nous ne comprenons donc pas ce raisonnement…

Vous proposez en contrepartie une revalorisation des gardes allant au-delà de nos revendications. Cette mesure prône la logique du “travailler plus pour gagner plus”. Elle menace la qualité de vie des internes, en majorant leurs risques psychosociaux. Il est inacceptable de considérer qu’un interne ait à cumuler des gardes pour accéder à un salaire décent.

Plusieurs réunions ont eu lieu, plusieurs documents ont été transmis, trop souvent les jours mêmes. Des retours rapides étaient attendus, quotidiennement, créant un climat de tension dans le sprint final de ce Ségur. L’heure n’était plus à l’échange constructif. Les annonces devaient primer sur la qualité du contenu, la voix des internes s’effaçant dans le tumulte de l’urgence.

A notre rigueur de travail s’est opposée l’absence de véritable négociation. Les promesses que vous aviez formulées lors de notre congrès en février 2020 ne sont toujours pas mises en place. Malgré nos rappels incessants, le calendrier reste toujours incertain. Pire, le travail est annoncé comme devant être amorcé à la rentrée, avec l’absence de date butoir !

Alors que les échanges tournaient courts, nous exigions une ultime mesure, portée depuis le début du Ségur : le passage de cinq à six internes au minimum pour une ligne de garde. Cela permettrait d’améliorer considérablement le quotidien des internes, en garantissant un meilleur respect du temps de travail. C’est sans justification valable qu’elle a simplement été balayée. Ainsi ce Ségur s’est conclu dans un ultimatum, prenant en otage les internes : accepter la proposition ou renoncer à toute avancée. Face au mur, nous avons décidé de saluer le peu de progression, espérant pouvoir vous transmettre par la suite notre désarroi.

Les accords du Ségur permettent une première progression indéniable. Cependant, nous attendions des mesures concrètes de votre part, et nous n’avons encore majoritairement obtenu que des annonces.

Nous entendons que des mesures solides nécessitent un travail approfondi. Peut-être que la temporalité du Ségur ne s’y prêtait pas. De nombreux groupes de travail, déjà proposés, demandent à être débutés ou poursuivis. Il conviendra d’y inclure les internes et qu’enfin, ces travaux soient clôturés rapidement et leurs conclusions réellement actées.

Nous avons avancé d’un pas mais le chemin reste encore long. »

Anne GOULARD,
Porte-Parole de l’ISNAR-IMG

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Contacts presse
Anne GOULARD – Porte-Parole porteparole@isnar-img.com
Morgan CAILLAULT – Président – president@isnar-img.com

www.isnar-img.com

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