Après la remise officielle du rapport de Nicole Notat, le Gouvernement a présenté les conclusions du Ségur de la Santé et a annoncé les mesures qu’il retenait pour poursuivre la transformation du système de santé.
« Après la juste valorisation des salaires des soignants, les dernières annonces témoignent d’une réelle prise en compte des attentes des professionnels. Nous retrouvons bon nombre de nos propositions parmi les mesures annoncées. Les pouvoirs publics ont compris qu’il est indispensable de faire davantage confiance aux acteurs de santé, sans considération de statuts, dont l’engagement sur le terrain a permis de tenir face à l’épidémie. Cette démarche est essentielle et doit impulser durablement une nouvelle dynamique. » réagit Lamine Gharbi président de la FHP.
Sur le volet « Ressources humaines », la FHP a salué une juste revalorisation des professionnels de l’hospitalisation privée dans une démarche de quasi-égalité de traitement. L’augmentation de 10% du nombre d’infirmiers formés (2000 places supplémentaires en 2020) et le doublement des entrées en formation d’aides-soignants est également à saluer. Cet effort reste néanmoins insuffisant face à la pénurie de personnels diplômés. « 10% des postes sont vacants dans les établissements de santé. Cela représente 100 000 professionnels à former dont 34 000 nouveaux infirmiers. Pour répondre à la pénurie actuelle, il est nécessaire d’amplifier ces mesures et de redonner la possibilité aux établissements de santé de mener à leur niveau une vraie politique de formation. C’est pourquoi, nous demandons à déverrouiller les dispositifs de formation continue aujourd’hui totalement inadaptés au secteur de la santé » explique Lamine Gharbi. La FHP demande un ajustement de la loi « Avenir professionnel » pour redonner aux établissements de santé la capacité de financer la formation de leurs professionnels en répondant ainsi aux besoins de chaque établissement.
En matière de financement, la FHP soutient les mesures visant à une plus grande médicalisation de l’ONDAM dans un cadre pluriannuel. « Nous plaidons depuis plusieurs années pour un ONDAM qui ne soit pas le reflet d’une gestion comptable de la santé mais qui réponde à des enjeux de santé identifiés de façon objective et pluriannuelle et tienne compte de l’augmentation de l’espérance de vie et de la démographie » ajoute Lamine Gharbi. La FHP appelle depuis longtemps une augmentation des financements liés à la qualité des soins à condition de s’appuyer sur des indicateurs robustes et clairs pour les acteurs. Toutefois, une gestion moderne du financement du système de santé nécessite la mise en place d’un vrai pilotage par la donnée, développé par des compétences de haut niveau en matière de modélisation et de prospective.
Le Gouvernement a annoncé une enveloppe de 6 milliards d’euros pour l’investissement en santé dont 1,4 milliard sur le numérique. « Si l’on veut transformer notre système de santé et combler ses lacunes, il faut investir dans l’avenir, en particulier en renforçant les systèmes d’information hospitaliers. Le développement du numérique, s’il est soutenu de façon volontariste par le Gouvernement, va considérablement alléger le quotidien des soignants et fluidifier le parcours de santé des patients. » affirme Lamine Gharbi. Pour réinvestir, les établissements de santé doivent pouvoir bénéficier de la reprise de leur dette, quel que soit leur statut.
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