Le ministre de la santé vient de demander à l’Assurance Maladie d’ouvrir des négociations avec les médecins libéraux afin de mettre en place sur tout le territoire un Service d’Accès aux Soins (SAS). Ce service, imaginé dans le cadre du pacte pour la refondation des urgences, a pour ambition d’apporter à la population une réponse à ses demandes de soins non programmées dans la journée. Sa mise en place effective nécessite des incitations financières qui seront définies par les partenaires conventionnels. Le ministère de la santé a parallèlement prévu de réaliser des expérimentations en régions, pilotées par les ARS après appel à projets.
Les syndicats de médecins libéraux représentant les médecins généralistes attirent l’attention des ARS sur plusieurs points qui conditionnent le succès de ces expérimentations :
• Le SAS a pour but d’organiser une réponse aux demandes de soins en journée, de 8h à 20h, s’articulant ainsi avec la permanence des soins ambulatoires (PDSA) qui fonctionne en soirée et le week-end aux heures de fermeture des cabinets. Il est inutile de remettre en cause à cette occasion les organisations de PDSA en fonctionnement, sauf à vouloir retarder durablement la création du SAS.
•Le SAS s’appuiera sur une plateforme de régulation des appels*, pilotée par les médecins libéraux, associant des opérateurs de soins non programmés et des médecins généralistes d’astreinte, exerçant en dehors du Centre 15. La communication sur le bon usage du système de soins sera primordiale, l’appel au médecin traitant devant rester le premier réflexe en cas de demandes de soins, la régulation des appels le passage obligé pour obtenir un rendez-vous grâce au SAS.
Lire la suite du communiqué intersyndical