Le comité directeur de MG France s’est réuni le samedi 19 septembre pour partager les expériences des médecins généralistes engagés dans la lutte contre l’épidémie et pour préparer la suite des négociations conventionnelles qui se sont ouvertes ce jeudi 17 septembre avec l’assurance maladie.
Considérant d’abord la crise sanitaire et l’implication très forte des médecins généralistes, mais aussi les difficultés qu’ils rencontrent, le comité directeur de MG France exige :
- l’application immédiate d’une majoration de la consultation du médecin généraliste qui est confronté à une augmentation du coût de sa pratique (équipements de protection) et de la durée de ses consultations (désinfection, flux séparés)
- l’utilisation de la majoration de contact tracing (MIS) à tous les cas positifs reçus en médecine générale, sur incitation des laboratoires de biologie ou de l’assurance maladie
- la mise en place rapide d’une consultation de prévention pour les patients à risque sur invitation de l’assurance maladie
- la rémunération du prélèvement réalisé par le médecin généraliste qui reçoit un patient symptomatique covid
- la possibilité d’assurer des téléconsultations lorsque le patient ne dispose pas d’un équipement vidéo performant
S’agissant de la négociation conventionnelle, le comité directeur de MG France réclame :
- la revalorisation de la visite à domicile du médecin traitant pour ses patients dépendants, priorité sanitaire pour leur maintien à domicile, tout particulièrement aujourd’hui en situation épidémique
- l’actualisation des indemnités kilométriques, dont le tarif est inchangé depuis 1995
- une majoration spécifique de 15€ pour les médecins généralistes acceptant de recevoir des patients dans le cadre du service d’accès aux soins
- une modification des horaires de la permanence des soins ambulatoire, incluant le samedi matin, débutant à 18h en semaine et cessant à 22h puisque la majorité des appels ont lieu pendant ces créneaux
Le « Ségur » de l’hôpital est parvenu à dégager plusieurs milliards pour construire un plan destiné à rétablir des conditions normales d’exercice pour ses soignants.
Alors que les patients peinent à trouver un médecin traitant, alors que la charge de travail des médecins généralistes est déjà supérieure à 64h par semaine, alors qu’on leur confie des missions nouvelles, alors qu’on leur demande toujours un peu plus d’efforts, ne pas construire un plan analogue pour la médecine générale, doté des moyens nécessaires et susceptible de redresser l’attractivité du métier, serait une faute politique lourde de conséquences pour la santé des français.