L’objectif était d’étudier la connaissance de l’accident vasculaire cérébral (AVC) et de ses symptômes au sein d’un échantillon de la population française.
Ont été utilisées les données du Baromètre de Santé publique France 2019 où 5 074 personnes, âgées de 18 à 85 ans et résidant en France métropolitaine ont été interrogées sur l’AVC. La méthode d’enquête reposait sur une génération aléatoire de numéros de téléphones fixes et mobiles. Les analyses ont été pondérées puis redressées sur les caractéristiques de la population générale française d’après l’Enquête emploi 2018 de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
En 2019, plus de 40% des personnes pensaient que l’AVC affectait uniquement le coeur, ou à la fois le coeur et le cerveau, une sur cinq ne savait pas que l’AVC pouvait survenir à tout âge, et une personne sur deux ignorait qu’il existait des traitements efficaces. Par ailleurs, 53% des personnes ont déclaré craindre l’AVC, en particulier les femmes (58%). Concernant la connaissance des symptômes d’AVC, « des difficultés à parler » était le symptôme le mieux connu, identifié par 94% des participants. « La paralysie d’un bras ou d’une jambe » et « une déformation de la bouche » étaient respectivement reconnus par plus de 90% des personnes interrogées. Enfin, 83% de la population donnait ces trois symptômes simultanément, montrant une bonne connaissance des symptômes de l’AVC. La méconnaissance des symptômes était, toutes choses égales par ailleurs, plus élevée chez les hommes, les moins de 45 ans et les plus de 65 ans, les personnes ayant un niveau d’éducation inférieur au Bac, celles n’ayant pas eu d’antécédent d’AVC ainsi que les fumeurs.
La connaissance des symptômes de l’AVC était élevée et s’est améliorée par rapport à des études antérieures datant de 2013. Cela souligne l’importance des campagnes d’information.
- Allaitement à la sortie d’hospitalisation des enfants nés prématurément et politiques des unités néonatales : données de la cohorte nationale française Epipage-2, Ayoub Mitha et coll. Université de Paris, Centre de recherche épidémiologie et statistiques (CRESS), Inserm U1153 Équipe de recherche en épidémiologie obstétricale périnatale et pédiatrique (EPOPé), Inra, Hôpital Tenon, Paris
Malgré les bénéfices reconnus du lait maternel, les taux d’allaitement chez les enfants nés prématurément sont variables selon les pays et les unités néonatales. Les caractéristiques maternelles et néonatales associées à l’allaitement d’un enfant né prématurément ont largement été étudiées et n’expliquent pas l’ensemble de cette variabilité.
Décrire et analyser les facteurs associés à l’allaitement à la sortie d’hospitalisation chez les enfants nés prématurément, avec un intérêt particulier pour les politiques d’unités soutenant l’allaitement.
La cohorte Epipage-2 (Étude épidémiologique sur les petits âges gestationnels-2) est une étude nationale prospective en population ayant inclus les naissances survenues en 2011 entre 22 et 34 semaines d’aménorrhée (SA) dans toutes les unités néonatales de 25 régions françaises. Les déterminants de l’allaitement ont été analysés par régression logistique multivariée dans deux populations distinctes : 3 108 enfants nés avant 32 SA et 883 enfants nés entre 32 et 34 SA.
Au total, 47% des enfants nés avant 32 SA et 59% des enfants nés entre 32 et 34 SA recevaient du lait maternel à la sortie d’hospitalisation, avec une variabilité inter-unités respective de 21% à 84% et de 27% à 87%. Les politiques d’unités soutenant l’allaitement, en particulier le peau-à-peau précoce, la participation des parents à l’alimentation de leur enfant, étaient en partie associées à cette variabilité. Des taux élevés d’initiation de l’allaitement dans la population générale n’étaient associés à l’allaitement à la sortie que chez les enfants nés entre 32 et 34 SA.
L’adoption des politiques de soutien des unités les plus performantes pourrait permettre de réduire la variabilité des taux d’allaitement à la sortie dans cette population à risque des enfants nés prématurément.
- Effets de l’exposition au bruit des avions sur la santé : résultats, à l’inclusion, de l’étude Debats, Anne-Sophie Evrard et coll. Univ Lyon, Univ Gustave Eiffel (ex-Ifsttar), Univ Lyon 1, Umrestte, UMR-T9405, Bron
En 2004, le Conseil supérieur d’hygiène publique de France a recommandé d’affiner la connaissance de la situation sanitaire résultant de l’exposition au bruit des avions. Faisant suite à cet avis, la Direction générale de la santé et l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires ont suscité la mise en oeuvre d’une étude intitulée Debats (Discussion sur les effets du bruit des aéronefs touchant la santé).
L’objectif de l’étude Debats est d’évaluer les effets de l’exposition au bruit des avions sur la santé des riverains des aéroports en France.
Au total, 1 244 riverains des aéroports de Paris-Charles de Gaulle, Lyon-Saint-Exupéry et Toulouse-Blagnac ont été inclus dans l’étude en 2013. Des informations concernant leurs caractéristiques démographiques, leur mode de vie et leur état de santé (effets sur le sommeil, sur les systèmes cardiovasculaire et endocrinien, troubles psychologiques, état de santé perçu, gêne ressentie) ont été obtenues lors d’un entretien à leur domicile en face-à-face avec un enquêteur en 2013 et lors des suivis en 2015 et 2017. L’exposition au bruit des avions au domicile des participants a été estimée à partir des cartes de bruit produites par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) pour Lyon-Saint Exupéry et Toulouse-Blagnac et par Aéroports de Paris pour Paris-Charles de Gaulle.
Les résultats des analyses portant sur les données recueillies à l’inclusion suggèrent que l’exposition au bruit des avions a des effets délétères sur la qualité et la quantité subjectives du sommeil, les systèmes cardiovasculaire et endocrinien, la gêne, les troubles psychologiques et l’état de santé perçu.
Ces résultats confirment ceux d’études antérieures réalisées à l’étranger. L’analyse longitudinale de l’ensemble des données recueillies en 2013, 2015 et 2017 devrait les conforter.
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