Cet avis a été transmis aux autorités nationales le 12 janvier 2021 à 19H30.
Parmi les points clés de cet avis :
Le variant anglais VOC 202012/01 semble être le principal facteur d’accélération de l’épidémie au Royaume-Uni, en Irlande et peut-être au Danemark. Ce variant est apparu en France mi-décembre. Il est plus transmissible mais ne parait pas plus pathogène.
L’enquête Flash réalisée sur le territoire français les 7 et 8 janvier 2021 montre qu’il représente environ 1% des nouveaux cas détectés.
Il est urgent de mettre en place une surveillance similaire à celle du variant VOC pour le variant sud-africain dénommé 501Y.V2 pour lequel on possède moins de données.
Les vaccins à ARNm semblent être actifs de façon comparable contre le variant VOC.
En France, une situation épidémiologique paradoxale : apparemment meilleure que dans d’autres pays européens, elle est néanmoins préoccupante. En effet, le nombre de nouveaux cas et les hospitalisations (conventionnelles et en soins intensifs) pour COVID- 19 augmentent lentement mais régulièrement depuis la mi-décembre alors qu’il y a déjà un taux d’occupation élevé des lits d’hôpitaux et que nous sommes en couvre-feu depuis le 15 décembre 2020. Ceci laisse peu de marge pour des hospitalisations supplémentaires.
La campagne vaccinale a débuté officiellement le 4 janvier 2021 en France. La stratégie actuelle repose sur la nécessité de gagner du temps pour vacciner le maximum de personnes à risque en raison de leur âge, de leur état de santé ou de leur profession, tout en limitant la vitesse de diffusion des variants sur le territoire français.
Le Conseil scientifique insiste sur le fait de pouvoir faciliter l’accès à la vaccination des personnes de plus de 65 ans qui ne peuvent pas se déplacer, s’inscrire sur des listes d’attente, les précaires ou loin des systèmes de soins. Pour ce faire, il faut leur offrir des possibilités de vaccination à domicile dès que des vaccins plus faciles d’utilisation seront disponibles (notamment AstraZeneca et Johnson&Johnson).