La crise du Covid-19, avec les drames humains qu’elle provoque, le lot d’incertitudes qui l’accompagne, l’isolement ou encore les difficultés économiques, a des répercussions importantes sur la santé mentale d’une partie de la population. Les acteurs de la psychiatrie sont en première ligne et doivent faire face à une recrudescence des hospitalisations, notamment pour des troubles anxieux et du sommeil, et des dépressions.
Les 180 cliniques psychiatriques privées, partout en France, figurent parmi les premiers capteurs de cette souffrance qui s’exprime dans notre société. Elles sont, elles aussi, en première ligne dans ce contexte épidémique, par leur prise en charge de ces détresses aux multiples visages. Elles prennent en charge aujourd’hui : 53 % des épisodes dépressifs, 50 % des troubles du comportement alimentaires, 41 % des addictions et 37 % des troubles névrotiques.
La période est donc cruciale pour les cliniques privées de psychiatrie et la définition de leur rôle dans l’offre de soins. Elle suppose notamment qu’une réforme telle que celle du financement des établissements de psychiatrie soit menée avec le plus grand discernement et la plus grande concertation.
L’enjeu fondamental derrière ces modalités de financement est la mise en oeuvre d’une psychiatrie dynamique, innovante, proposant aux patients des modalités de prise en charge renouvelées, comme par exemple, des prises en charge en hospitalisation de jour dématérialisée complémentaires du « présentiel » et guidées par le souci constant de la qualité de la relation de soin. Tout ceci doit être encouragé et pérennisé, en donnant aux établissements une autonomie pour innover et permettre une adaptabilité de l’offre.
A ce titre, l’arrivée récente d’Arnaud Joan-Grange en qualité de nouveau pilote de la réforme du financement de la psychiatrie à la Direction générale de l’organisation des soins est bienvenue, tout comme l’évolution de la méthodologie de travail avec la mise en place de concertations bilatérales FHP-PSY/DGOS.
« Il est impératif d’aller plus loin dans l’opérationnalité et la visibilité de la réforme, afin qu’elle ne procède pas que d’une approche comptable mais d’une vision davantage médicalisée », souligne Marc Laidet, président de la FHP-PSY.
Lamine Gharbi, le président de la FHP explique : « L’enjeu de la psychiatrie est aujourd’hui identifié, à juste titre, comme un enjeu majeur pour la santé par le Président de la République. Ce constat est unanimement partagé, c’est dire l’importance de la réforme à venir. Tout doit concourir à sa réussite ! Cela doit se faire dans le cadre d’une véritable reconnaissance de la complémentarité des offres de soins publique et privée ».
La FHP-PSY insiste sur l’importance de la chronologie des travaux pour répondre aux objectifs indispensables de la psychiatrie : « Alors que des « Assises de la psychiatrie et de la santé mentale » sont annoncées, celles-ci doivent être organisées rapidement et constituer le socle fondateur des travaux sur le financement et les autorisations. Au regard de l’important travail restant à mener et des défis à relever, le calendrier, la méthodologie et l’accompagnement des acteurs doivent être conduits avec rigueur et dialogue, pour être à la hauteur des enjeux de santé mentale de notre pays. » indique Marc Laidet.
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